Des députés plaident pour le renforcement du ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire
Des députés plaident pour le renforcement du ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire

SENEGAL-POLITIQUE-BUDGET

Dakar, 6 dec (APS) – Les députés ont plaidé samedi pour le renforcement du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire dont le budget a connu une baisse, s’établissant à 7,727  de francs CFA, contre 15, 255CFA en 2025, a constaté l’APS.

Les crédits de paiement de ce département s’élèvent à 7 727 939 613 F CFA, contre 15 255 677 737 F CFA en 2025, soit une réduction de 7 527 738 124 F CFA (-49,34 %).

‘’Vu son importance, nous demandons une hausse conséquente du budget du ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire’’, a plaidé Mohamed Ayib Daffé.

S’exprimant lors de la plénière sur l’examen du budget 2026 alloué à ce ministère, le président du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes (majorité) a appelé au renforcement des ressources du département de la Microfinance pour ”permettre de prendre en charge les couches sociales qui sont vulnérables et laissées en rade par le système capitaliste”.

Le député de l’opposition Djimo Souaré a également abondé dans le même sens, insistant sur l’harmonisation des instruments de financement pour ‘’mieux répondre aux attentes des populations’’.

Membre du groupe parlementaire Takku-Wallu, M. Souaré souhaite que des structures comme la DER/FJ soit rattachée au ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire ‘’pour mieux jouer son rôle’’.

Lors de la plénière, tous les députés qui ont pris la parole ont insisté sur ”le rôle important de ce département et ce qu’il peut apporter sur le vécu des populations”.

Les parlementaires ont également ont plaidé pour un meilleur accompagnement des coopératives et structures à travers des sessions de formation suivies d’octrois de financements.

‘’Dans ma localité de Nioro (Kaolack, centre), des jeunes et des femmes déjà formées n’attendent que des financements’’, a déclaré la députée, Anta Dieng, plaidant en faveur des femmes du monde rural.

Les femmes de Médina Yoro Foula dans la partie sud du pays sont également dans la même attente, selon la parlementaire Diaré Ba. Elle a sollicité des financements et des des facilitations dans la formalisation des dossiers pour monter des coopératives.

Grâce Faye, une députée de Tivaouane, a insisté sur la dotation en unités de transformation des femmes du monde rural, appelant les autorités à aider les femmes à s’équiper pour la transformation des produits locaux. ”Cela permettra de mieux lutter contre la pauvreté ambiante dans le monde rural”, a-t-elle dit.

Le député Maguette Sène a plaidé pour le renforcement de l’autonomisation des femmes à travers un financement massif en leur faveur.

‘’L’autonomisation pérenne des femmes ne viendra que du micro pour aller vers le macro’’, a estimé M. Sène.

Dans ce sens, le député de la majorité parlementaire Samba Dang a souligné que les femmes ”ont particulièrement besoin de financement et d’encadrement parce que la matière première est disponible dans les terroirs”.

Le député Babacar Varore a invité les autorités à mettre en place une stratégie de communication pour mieux sensibiliser les cibles sur les politiques et programmes mis en place.

Le doyen des parlementaires, Alla Kane a recommandé l’utilisation des langues locales pour permettre à toutes les populations ”d’être au même niveau d’information” sur les mécanismes de l’inclusion financière.

CS/MTN