SENEGAL-ENVIRONNEMENT


Déforestation : près de 340. 000 hectares de forêts perdus au Sénégal, entre 2005 et 2023 (expert eaux et forêts)

SENEGAL-ENVIRONNEMENT

Dakar, 25 fév (APS) – La déforestation a causé, entre 2005 à 2023, la perte de 339.673 hectares au Sénégal, soit une moyenne annuelle estimée à 17. 034 hectares, a indiqué, mardi, à Dakar, l’ingénieur des eaux et forêts, colonel Pape Assane Ndour.

”Entre 2005 et 2023, la période soumise à l’étude de nos forêts, les pertes occasionnées par la déforestation brute sont estimées à 339 673 hectares, soit une perte annuelle moyenne estimée à 17 034 hectares’’, a dit M. Ndour, par ailleurs conseiller technique du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique (METE).

Il s’exprimait ainsi, à l’ouverture officielle de l’atelier national de partage des résultats du processus d’élaboration du niveau de référence pour les forêts (NRF) au titre du mécanisme ‘’REDD’’.

Le colonel Ndour a expliqué que la méthodologie rigoureuse employée pour collecter, traiter et analyser les données sur les forêts et l’utilisation des terres, a permis d’obtenir ces statistiques fiables, en dépit des préoccupations sur la crédibilité des statistiques publiques.

Il rappelé que le mécanisme de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière (REDD) est une initiative de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique.

Adopté depuis la COP 2008 (conférence des parties) en Pologne, le REDD encourage les pays en développement à se renforcer au plan institutionnel en vue d’une meilleure gestion de leurs forêts.

L’ingénieur des eaux et forêts a expliqué que ‘’l’avancée du front agricole et la récurrence des facteurs de dégradation des écosystèmes causés par les feux de brousse, les coupes illégales de bois, le surpâturage, sont principalement à l’origine de la dégradation des forêts.’’

Le colonel Pape Assane Ndour a en outre précisé que les conclusions de l’étude montrent que les forêts restent un puits important de carbone. ”Ce potentiel (carbone), a-t-il souligné, est en nette diminution dans la mesure où une perte de 45,94% du potentiel d’abstraction a été notée, passant de moins de 17,8 tonnes CO2 équivalentes à moins de 8,1 tonnes CO2 équivalentes”.

Il a indiqué à ce sujet que le potentiel d’absorption des forêts sénégalaises est estimé à 0,53 million de tonnes CO2 équivalentes par an. ”Une quantité quasi équivalente aux émissions cumulées dues à la déforestation en 2005’’, a précisé M. Ndour.

Toutefois, il a exprimé son souhait de continuer l’aventure avec les parties prenantes à l’étude, expliquant que ”les objectifs sont très loin d’être atteints.’’

Pape Assane Ndour a appelé les partenaires du Sénégal, à rejoindre sur le terrain de l’action, afin de freiner la dynamique de dépréciation de la qualité des forêts.

Il a encouragé l’expertise nationale à s’investir dans la collecte, le traitement et l’analyse de données forestières.

Des représentants de partenaires, de l’Association des maires du Sénégal (AMS), du Comité national sur le changement climatique (Comnac) et des experts ont pris part à cet atelier.

ID/AB/ASG

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