Culture du blé : à Matam, les surfaces passent de 2,5 à 25,85 hectares en moins d’un an (technicien)
Culture du blé :  à Matam, les surfaces passent de 2,5 à 25,85 hectares en moins d’un an (technicien)

SENEGAL-AGRICULTURE-EXPERIMENTATION

Matam, 21 mars (APS) – Le blé est désormais cultivé dans sept communes de la région de Matam, soit sur une superficie de plus de 25 hectares, un peu moins d’un an après l’expérimentation de cette céréale à Bow et Soringho sur près de 3 hectares, a indiqué, vendredi, le délégué régional adjoint de la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), Moussa Mbodj.

 “Nous avons testé l’année dernière la culture du blé dans deux sites à Bow et Soringho. Ce qui a créé un grand engouement auprès des producteurs avec beaucoup de demandes et une hausse des superficies”, a soutenu M. Mbodj dans un entretien avec l’APS.

Il signale que les emblavures portent désormais sur superficie de 25,85 hectares de blé dans sept communes de la région de Matam, ”loin des 2,5 hectares testés à Bow et Soringho en mai dernier”. Il s’agit des communes de Dembancané, Ndendory, Hamady Hounaré, Orkadiéré, Bokidiawé, Nabadji Civol et Dabia, en plus de Ouro Sidy où les tests ont été réalisés en 2024. Il en déduit que le blé “est une culture qui commence à être adoptée au niveau de la région”.

Beaucoup de producteurs se sont engagés dans de nombreuses localités des départements de Kanel et de Matam avec de petites superficies pour montrer que cette culture a son avenir. Dans notre démarche, nous comptons, une fois que cette culture  est bien adaptée, créer au niveau de la SAED une filière blé”, a-t-il dit.

Il explique qu’il fallait passer par cette phase test avant d’en arriver là et penser à la manière de généraliser cette culture dans la vallée du fleuve Sénégal.

Le processus ayant abouti à l’élargissement de la culture du blé est partie d’une bonne communication qui a suivi une visite de terrain sur les champs de Bow et de Soringho. Depuis lors, même au-delà de la région, les gens n’ont cessé de manifester leur intérêt par rapport à cette culture”, a-t-il signalé.

Avec les fortes demandes déjà reçues, dit-il, la SAED espère voir les superficies tripler ou quadrupler à l’échelle régionale.

Moussa Mbodj a confié que ceux qui s’adonnent à la pratique de cette culture sont en majorité des jeunes, même s’il y a des agriculteurs expérimentés.

“Il faudra cependant trouver des parcelles disponibles pour que le blé puisse avoir sa place dans la région comme le riz et le maïs. Pour cette année, les semences ont été offertes aux producteurs qui se sont lancés dans cette culture nouvelle. Il y a eu aussi un accompagnement en engrais, notamment l’urée et le triple 15”, a souligné M. Mbodj.

Il a toutefois déploré le non respect du calendrier cultural qui a fait que les rendements attendus ne seront pas fameux à cause du retard dans la distribution des semences. Malgré cela, il est attendu des périmètres des résultats avoisinant les trois tonnes.

D’après Moussa Mbodj, la culture du blé doit être pratiquée entre le 15 novembre et le 15 décembre, soit sur la période où le climat est favorable.

La SAED espère aussi accompagner le développement de la filière avec la production de semences homologuées de blé, la variété Misri, la plus cultivée dans la zone, étant celle qui s’adapte le mieux au climat.

Pour les années à venir, la SAED compte faire de sorte que les intrants soient disponibles au mois d’octobre pour de bons résultats.

Cette nouvelle pratique culturale est aussi accompagnée de séances de formation déroulées par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), qui a également aidé la SAED à renforcer son dispositif.

AT/ASB/OID/ASG

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