MONDE-ENVIRONNEMENT
Dakar, 22 sept (APS) – Le Sénégal, en accord avec son engagement multilatéral et sa vision de développement durable, “a toujours honoré ses obligations” au titre du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone, a déclaré, lundi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, Fodé Fall.
“Fidèle à son engagement multilatéral et à sa vision de développement durable, notre pays a toujours honoré ses obligations au titre du Protocole de Montréal de 1987 relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone”, a-t-il indiqué à l’ouverture d’une réunion conjointe du réseau des responsables nationaux de l’ozone des pays d’Afrique anglophone et francophone.
Cette rencontre se déroule en présence de délégations venues de plusieurs pays africains et de représentants de partenaires techniques et financiers.
Plusieurs points focaux et coordonnateurs nationaux des programmes ozone des pays d’Afrique anglophone et francophone ainsi que de nombreux acteurs de l’industrie du froid ont également pris part à la rencontre.
Les progrès réalisés par le Sénégal dans la mise en œuvre du Protocole de Montréal et de ses amendements, mettent en exergue la nécessité d’impliquer davantage les femmes et les jeunes dans la transition écologique, a rappelé le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.

Selon lui, le Sénégal a notamment “éliminé totalement” les CFC depuis 2010 et mis en place un système national de quotas et de licences pour les substances appauvrissant la couche d’ozone.
Le pays a aussi formé “des centaines” de techniciens et d’ingénieurs du froid et de la climatisation, “y compris de nombreuses femmes”, afin de promouvoir des technologies respectueuses de l’environnement.
Le Sénégal a de même investi dans la recherche locale et la promotion d’équipements à haute efficacité énergétique, contribuant à réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, selon M. Fall.
Des efforts d’information et de sensibilisation des consommateurs ont aussi été déployés pour encourager l’adoption de modes de réfrigération et de climatisation écologiquement rationnels, a poursuivi le secrétaire général du ministère de l’Environnement.
Il considère que ces acquis sont le fruit d’une mobilisation nationale impliquant l’État, le secteur privé, la société civile, les collectivités territoriales et des partenaires internationaux tels que le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et le Fonds multilatéral du Protocole de Montréal.
M. Fall a aussi cité l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ainsi que les coopérations allemande et canadienne.

En prélude à cette rencontre, un atelier de formation des femmes techniciennes en froid et climatisation d’Afrique francophone s’est tenu à Dakar, illustrant “la prise de conscience du rôle décisif des femmes et des jeunes” dans le processus.
“Les femmes, en tant qu’actrices de proximité, entrepreneures et techniciennes, contribuent activement à la diffusion de solutions alternatives durables et à la sensibilisation communautaire. Les jeunes, par leur dynamisme, leur créativité et leur maîtrise des nouvelles technologies, sont des pionniers de l’innovation”, a-t-il fait valoir.
Fodé Fall a plaidé pour un accompagnement renforcé de ces catégories à travers la formation, l’accès au financement et la valorisation de leurs initiatives, afin qu’elles deviennent “de véritables moteurs de la transition écologique en Afrique”.
AN/HB/BK

