De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Badji

Dubai, 7 déc (APS) – Le ministre sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a invité, jeudi, les pays africains à tout faire pour parler d’une seule et même voix en vue de mieux défendre et faire avancer les initiatives africaines pour une transition climatique juste et équilibrée, lors de l’entrée en lice des principaux groupes régionaux de négociation, dans le cadre de la Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

“Il est vrai que pour le groupe Afrique, il y a des spécificités, mais il faut que nous arrivions à parler d’une seule voix, à avoir un seul groupe pour que cette COP 28 soit une réussite pour l’Afrique”, a-t-il lancé, à l’issue d’une réunion de coordination de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE).

“Il faut que nous arrivions à avoir des résultats concrets par rapport au premier bilan mondial de l’Accord de Paris, et que cette COP puisse servir à transformer nos engagements pour le climat en actes”, a-t-il insisté.

Les autres thématiques des négociations politiques vont porter sur “l’objectif mondial sur l’adaptation, les pertes et dommages, la transition durable et équitable, la finance et les besoins particuliers et circonstances particulières de l’Afrique”, a-t-on appris du président du Groupe des négociateurs africains, Ephraim Shitimi.

L’entrée en lice des principaux groupes régionaux de négociations de la Conférence des parties, l’organe décisionnel suprême de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, est prévue à partir de ce vendredi.

Les principaux groupes régionaux de négociations sont : l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes, l’Asie et la région pacifique, l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest.

Les parties négocient au sein d’alliances politiques et stratégiques à travers des coalitions formelles et non formelles.

Alioune Ndoye a expliqué qu’à la suite du travail du Groupe des négociateurs africains, ”c’est au tour des ministres africains regroupés au sein de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) de faire le portage politique de ce travail technique et scientifique”.

”Les experts africains nous ont fait comprendre au cours de cette réunion-là, les ministres africains doivent mettre l’accent dans les négociations politiques pour mieux défendre [leurs positions] et faire avancer les initiatives africaines”, a-t-il expliqué.

“A ce niveau, ce sont les ministres africains qui entrent de plain-pied dans les négociations où nous allons défendre les positions communes à l’Afrique”, a encore soutenu M. Ndoye, ancien président de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE).

Il a rappelé que pour la Conférence des Nations unies sur le climat, les négociations se font par blocs, chacun venant pour défendre ses intérêts. L’Ethiopienne Fitsum Assefa Adela, est la nouvelle présidente de la CMAE.

Le Sénégal fait partie de plusieurs groupes de négociateurs, dont le Groupe des négociateurs africains et celui des Pays les moins avancés (PMA).

Ouverte le 30 novembre, la 28ème conférence des Nations unies sur le climat prend fin le 12 décembre prochain.

AB/ASG/BK

Dans la même rubrique
Charger plus dans Dépêches

Voir aussi...

SENEGAL-ASSAINISSEMENT-COLLECTIVITES / Vers la mise en œuvre d’un nouveau paradigme d’assainissement des grandes villes (ministre) 

Touba, 21 juil (APS) – L’Etat du Sénégal va mettre en œuvre, à l’issue d…