SENEGAL-RECONNAISSANCE-CELEBRATION
Dakar, 16 déc (APS) – L’institution d’une journée nationale de la diaspora traduit une volonté affirmée du président de la République de mettre ces Sénégalais de l’extérieur au cœur de l’action publique, a déclaré le ministre de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Cheikh Niang.
”La Journée nationale de la diaspora s’inscrit dans cette volonté affirmée du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, de mettre les Sénégalais de l’extérieur au cœur de l’action publique”, a-t-il dit.
La première édition de la Journée nationale de la diaspora sénégalaise est prévue ce mercredi à Diamniadio.
Dans son boubou Getzner jaune moutarde à l’élégance d’un vendredi de ferveur, Cheikh Niang accueille dans son bureau une équipe de l’APS. La poignée de main aux hôtes est ferme, mais empreinte de diplomatie pour ce diplomate dans l’âme et dans la pratique.
”Depuis que le chef de l’Etat a pris cette décision [d’instituer une journée de la diaspora], le gouvernement, sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, s’est immédiatement mis à l’ouvrage”, a-t-il dit sur un regard franc.
Les mots doux généreusement distribués, il a aussi salué le ”dynamisme” du Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Chérif Diouf, qui ”ne ménage aucun effort pour poser tous les jalons attendus pour que cette journée connaisse un franc succès”.
Le ministre a ajouté que cette décision du chef de l’État traduit aussi ”une reconnaissance nationale envers une communauté stratégique, la diaspora, qui a beaucoup fait et qui continue de beaucoup faire pour le Sénégal”.
En 2023, les Sénégalais de l’extérieur ont transféré environ 2400 milliards FCFA, soit plus de 10 % du PIB, un montant qui est ”supérieur aux investissements directs étrangers et à l’aide publique au développement”, a-t-il indiqué, en citant les contributions de la diaspora dans le développement du pays, le sourire avec.
Cheikh Niang, dans ce large et sobre bureau, sans encombrement de papiers, scrollant, par moments, ses messages et notes sur son téléphone, dit aussi noter de plus en plus, dans la diaspora, ”une volonté très affirmée” de nos compatriotes de revenir, ajoutant que la plupart d’entre eux veulent investir.
Seulement, relève-t-il, ”souvent, ce qui fait défaut, c’est qu’ils ne savent pas par où passer”, parce que c’est l’information qui ”fait défaut”.
Il a indiqué qu’environ 18 % des investissements privés au Sénégal récemment viennent d’un ”apport direct” de la diaspora.
”Nous estimons que ce chiffre de 18% est assez faible et que si la diaspora disposait de données beaucoup plus fiables, connaissait aussi un peu les mécanismes par lesquels on pourrait participer à ces investissements-là, cela pourrait aller mieux”, a-t-il précisé, estimant les diasporas bonds s’inscrivent dans cette logique.
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