SENEGAL-ENVIRONNEMENT-STRATEGIE
Dakar, 16 mai (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a procédé vendredi au lancement officiel du projet dénommé ‘’Mettre en cohérence la planification nationale et infranationale de l’adaptation au Sénégal’’, lequel projet à terme, devrait servir de feuille de route nationale pour encadrer les politiques et projets d’adaptation du pays.
Prévue pour une durée de trois ans, cette initiative est financée par le Fonds vert pour le climat, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), à hauteur de près 2,6 millions de dollars, soit environ 1,5 milliard de FCFA.
‘’Ce projet marque une étape cruciale dans notre engagement commun à renforcer la résilience de notre nation face aux défis du changement climatique ‘’, a déclaré le ministre à l’ouverture de l’atelier de lancement.
Il a rappelé que le Sénégal, à l’instar d’autres pays en développement, “est particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement climatique, qui affecte des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, la santé, les infrastructures et la biodiversité”.
‘’Ce nouveau projet vise à finaliser l’élaboration des Plans nationaux d’adaptation (PNA) pour dix secteurs prioritaires, et à doter le pays d’un PNA global’’, a-t-il précisé.
Daouda Ngom a aussi indiqué que ce document servira de feuille de route nationale pour encadrer les politiques et projets d’adaptation, en cohérence avec les engagements climatiques du Sénégal.
Il a insisté sur l’importance de renforcer la coordination entre les niveaux national, sectoriel et local, insistant sur le rôle central des collectivités territoriales dans la mise en œuvre des actions d’adaptation.
‘’Nous devons intégrer davantage les priorités locales dans les stratégies nationales, et renforcer les capacités des acteurs pour des actions efficaces et durables ‘’, a-t-il plaidé, appelant les participants à jeter les bases d’un plan d’adaptation pertinent, inclusif et opérationnel.
La représentante résidente du PNUD au Sénégal, Catherine Phuong, s’est attardée sur la nécessité d’une planification ‘’structurée et inclusive’’.
‘’Face au changement climatique, il faut s’adapter. Et il faut s’adapter vite, de plus en plus vite. Mais l’adaptation ne s’improvise pas. Elle doit être planifiée de manière rigoureuse et participative ‘’, a-t-elle préconisé, saluant par la même occasion l’engagement du ministère dans la conduite de ce processus.
‘’L’adaptation ne doit pas être l’affaire des seuls spécialistes ‘’, a-t-elle averti, appelant à une mobilisation de tous les acteurs : régions, communes, secteur privé, société civile et universités dans une perspective de renforcer la cohérence des plans d’adaptation existants
Mme Phuong a également évoqué les défis persistants en matière de coordination institutionnelle, de disponibilité de données climatiques à l’échelle locale, et d’accès au financement.
Elle a rappelé que les besoins du Sénégal en matière d’adaptation à l’horizon 2030 s’élèvent à plusieurs milliards de dollars, alors que l’accès au financement climatique international demeure lent et complexe.
‘’Ce projet marque un renforcement décisif de notre collaboration avec le Sénégal, dans une approche plus intégrée, territorialisée et inclusive ‘’, a-t-elle assuré, réaffirmant l’engagement du PNUD à accompagner durablement le pays.
La cérémonie de lancement de ce projet s’est déroulée en présence de représentants du Parlement, des ministères sectoriels, des collectivités territoriales, de la société civile, du secteur privé, ainsi que d’experts nationaux impliqués dans le processus d’adaptation au changement climatique.
AN/HB/SMD/AB