SENEGAL-AFRIQUE-SOCIÉTÉ
Dakar, 11 août (APS) – Un atelier de planification stratégique devant être suivi de l’assemblée générale du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO) s’est ouvert lundi à Dakar, en vue de définir de nouvelles priorités pour cette organisation engagée pour une paix durable dans l’espace communautaire ouest africain.
Astou Diouf, représentant la ministre de la Famille et des Solidarités à cette rencontre, a invité, à cette occasion, le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO à poursuivre son élan de lutte pour une paix durable dans l’espace communautaire éprouvé depuis quelques années, dit-elle, par des crises institutionnelles et des conflits de divers ordres, notamment dans les Etats du Sahel.
“L’organisation [REPSFECO] a été décisive dans la recherche de solutions. C’est le moment encore de vous souhaiter plein d’énergie, mais aussi de vous encourager à maintenir cet élan”, a déclaré Astou Diouf.
Elle présidait l’ouverture officielle de cette rencontre, au nom de la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye.
Cet atelier, prévu pour deux jours, va définir de nouvelles priorités pour ledit réseau, des axes stratégiques d’intervention, planifier des actions et nouer des partenariats avec des acteurs clés.
Il est organisé avec l’appui technique et financier de Onu-femmes, de la coopération allemande GIZ, de Ecowas Peace Security Governance (EPSG) et du Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG).
Astou Diouf juge essentiel le maintien de cet élan d’engagement du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO, ajoutant qu’il est possible, voire spécial de trouver les pistes de solutions pour atténuer les aspérités dans les relations entre les Etats pour reconstruire l’unité régionale.
Elle a magnifié, à cet effet, la place centrale donnée aux femmes et aux jeunes dans la vision “Sénégal 2050”, dans l’optique de bâtir un pays juste et stable et contribuer à la cohésion sociale avec l’appui de ces deux catégories de la population.
La présidente du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO, Diago Ndiaye, est, pour sa part, revenue sur la pertinence de cette rencontre de deux jours.
“L’objectif de cet atelier est donc de consolider des acquis, mais d’analyser le nouveau contexte avec les nouveaux défis qui nous interpellent. Parmi ces défis, on peut citer l’insécurité, la mobilité des populations, les déplacements forcés, la violence, l’extrémisme violent”, a dit Mme Ndiaye.
Elle ajoute que cet atelier vise à réfléchir sur la manière de rendre à l’espace CEDEAO sa stabilité, à travers la cohésion sociale.
Diago Ndiaye a rappelé que des rencontres avaient été initiées par le centre de la CEDEAO pour le développement du genre, lesquelles doivent être continuées sur la base d’une feuille de route qui doit être déroulée. “Je pense que nous devons sortir de cet atelier avec un plan concret”, explique-t-elle.
Selon un dossier de presse portant sur cet atelier, après le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, la CEDEAO se trouve dans un contexte régional géopolitique évolutif en pleine mutation avec la création des Etats du Sahel (AES) et l’intérêt croissant d’acteurs sahéliens non membres, comme la Mauritanie et le Tchad, qui souhaitent intégrer des dynamiques sous-régionales du REPSFECO.
Face à ces enjeux, l’organisation se trouve à “un tournant stratégique majeur et s’engage dans un processus de réflexion institutionnelle profonde”.
CMS/FKS/BK/HB