SENEGAL-SANTE
Dakar, 17 oct (APS) – Le docteur Massamba Diène, cancérologue et radiothérapeute, a souligné vendredi à Dakar, la nécessité pour les patients de se rendre dans les structures sanitaires dès l’apparition de symptômes du cancer, estimant qu’un diagnostic précoce pouvait permettre de faciliter la prise en charge de la maladie.
‘’Plus le cancer est diagnostiqué tôt, plus la prise en charge est davantage facilitée, car étant moins coûteuse. Par contre, le traitement d’un patient tardivement diagnostiqué, va demander beaucoup de moyens et d’interventions de spécialistes, a-t-il expliqué.
Participant à la journée de dépistage du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus organisée par une société de téléphonie de la place, le docteur Diop a martelé que la prise en charge d’un patient tardivement diagnostiqué nécessite souvent de recourir à la chirurgie, à la chimiothérapie, et à la radiothérapie.
‘’La prise en charge du cancer du col de l’utérus peut parfois se limiter à la chirurgie. Celui du sein peut également se limiter à une tumorectomie. Il suffit, s’il est tôt découvert, de l’enlever et de procéder à une radiothérapie et on n’aura pas besoin de couper le sein’’, a souligné le spécialiste.
Il n’a pas non plus manqué de mettre en garde contre un diagnostic tardif du cancer du sein, estimant qu’il pourrait entrainer un traitement plus couteux qui peut atteindre ou avoisiner les 2 millions de francs CFA.
Un coût loin d’être à la portée de toutes les victimes, a-t-il estimé, insistant sur l’importance pour les femmes de se rendre le plus rapidement possible dans les structures de santé afin de procéder à un diagnostic de la maladie.
De son côté, le docteur Ousmane Coulibaly, également cancérologue, a signalé que les hommes peuvent être concernés par le cancer du sein. Selon le spécialiste, la prévalence des hommes se situe entre 0, 8 et 1 % des cas.
Il a par ailleurs fait savoir que le cancer du col de l’utérus et celui du sein représentent plus de 50 % des cancers féminins suivis au Sénégal.
‘’La lutte contre le cancer concerne tout le monde parce que personne n’est à l’abri, en dépit des moyens de prévention’’, a alerté le praticien non sans plaider pour davantage d’activités de sensibilisation sur la prévention des cancers.
‘’La prévention primaire consiste à lutter contre les facteurs de risque en évitant l’alcool, le tabac.
Le dépistage est une prévention secondaire qui vise à détecter les cellules précancéreuses. La prévention tertiaire s’adresse directement aux malades afin qu’ils abandonnent tout comportement à risque’’, a détaillé le docteur Coulibaly.
NSS/AKS/MTN

