Dakar, 19 oct (APS) – Le Professeur de gynécologie, Cheikh Ahmed Tidiane Cissé, a exposé récemment à Paris les leçons du Programme national de prévention primaire du Sénégal, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du vaccin contre le Virus du papillome humain (VPH), couramment appelé Papillomavirus, a appris l’APSLa vaccination des filles âgées de neuf ans était bien efficace pour prévenir le développement de lésions précancéreuses puis du cancer du col utérin, a affirmé le Professeur de gynécologie, au congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique. »Parmi les moyens de prévention, l’efficacité de la vaccination contre le papillomavirus pour éviter la survenue du cancer du col de l’utérus est prouvée. Le Sénégal, à l’instar d’une minorité de pays africains, a mis en œuvre depuis Octobre 2018, une stratégie de vaccination gratuite des filles âgées de 9 ans en intégrant ce vaccin dans son programme élargi de vaccination », a souligné le professeur Cissé dans un document transmis à l’APS.Il faisant une communication orale sur ‘’les leçons du Programme national de prévention primaire du Sénégal, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du vaccin contre le Virus du papillome humain (VPH), couramment appelé Papillomavirus » lors du 24eme Congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique qui s’est tenu à Paris du 09 au 13 octobre 2023.‘ »Les résultats de cette approche ont été excellents entre 2018 et 2020 avec une couverture de 100 % de la cible », a soutenu Professeur Cissé, qui est aussi un enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.Le 24eme Congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique s’est tenu à Paris du 09 au 13 octobre 2023, avec près de 8 000 participants venus des quatre continents et 500 experts dont le gynécologue congolais Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018.Selon Cheikh Ahmed Tidiane Cissé, »d’après les observations du Programme national de prévention primaire du Sénégal, ce taux de vaccination a chuté avec l’avènement de la pandémie de Covid-19 jusqu’à atteindre 10 % seulement ».Il a relevé que »cette baisse a été également favorisée par une réticence croissante des parents probablement en rapport avec le développement des fausses informations relayées surtout par les réseaux sociaux et concernant divers griefs contre le vaccin, des griefs tels que son inefficacité, de probables effets secondaires graves ou encore l’infertilité secondaire qui pourrait en découler ultérieurement’’.M. Cissé a signalé que depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et grâce à diverses campagnes de sensibilisation, »la couverture vaccinale au Sénégal est remontée progressivement ; elle est estimée actuellement à 40 % de la cible ».Il a assuré que »le vaccin, lorsqu’il est administré très tôt avant les premiers rapports sexuels, était bien efficace pour prévenir le développement de lésions précancéreuses puis du cancer du col utérin ; il n’y pas de relation formelle entre les problèmes de santé observées chez certaines personnes vaccinées et l’administration du vaccin. D’une manière générale, les effets secondaires relevés sont peu fréquents, mineurs et passagers ».Selon lui, »il n’y pas de risque d’infertilité ultérieure chez les jeunes filles vaccinées ». »Les cancers gynécologiques sont les cancers les plus fréquents chez la femme dans le monde ; les incidences les plus élevées sont rapportées en Afrique. Ils sont responsables d’une lourde mortalité favorisée par un diagnostic le plus souvent tardif et des moyens de traitement très limités », a également noté le gynécologue.Aussi, pour améliorer ce pronostic a-t-il soutenu ‘’l’Afrique doit miser principalement sur la prévention à travers plusieurs stratégies, notamment : la lutte contre les facteurs de risque, la promotion des facteurs protecteurs, la vaccination et le dépistage’’.Cheikh Ahmed Tidiane Cissé est Professeur titulaire de classe exceptionnelle de gynécologie-obstétrique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, il est le chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital IHS, souligne-t-on dans le document.Il est membre d’honneur du Collège des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF), membre d’honneur du Collège des gynécologues et obstétriciens américains (ACOG) et président de la Fédération francophone de gynécologie-obstétrique (FeFOG) qui regroupe 26 pays répartis en Afrique, en Europe et en Amérique.Pr Cissé est expert et consultant en santé reproductive auprès de nombreux organismes dont l’OMS, UNFPA, USAID, Banque mondiale, Coopération française.Le document signale que »ses domaines d’expertise couvrent la technologie contraceptive, la santé sexuelle et reproductive, la prévention des cancers gynécologiques et mammaires, les soins obstétricaux et néonatals d’urgence, la prévention de la transmission du VIH aux fœtus pendant la grossesse, les maladies trophoblastiques gestationnelles, l’hypertension artérielle chez la femme enceinte, la formation des formateurs en sciences médicales, l’humanisation et l’amélioration de la qualité des services ».Le Congrès, organisé par la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO), a été l’occasion de discuter de thématiques liées à la santé des femmes, aux droits reproductifs, à l’équité en matière de santé ainsi que la justice sociale. »Le Congrès mondial de la FIGO est le principal et le plus grand événement mondial dans le domaine de la gynécologie et de l’obstétrique. C’est l’occasion d’apprendre, partager, créer des alliances et façonner l’avenir de la santé des femmes et de la santé génésique », a expliqué dans un communiqué Dr Nawal Nour, Présidente du comité d’organisation du congrès FIGO Paris 2023.La FIGO est une organisation professionnelle qui regroupe plus de 130 associations d’obstétrique et de gynécologie du monde entier.SKS/OID/ASB
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