Besoins globaux de financement : Abdourahmane Sarr liste les leviers sur lesquels misent les autorités
Besoins globaux de financement : Abdourahmane Sarr liste les leviers sur lesquels misent les autorités

SENEGAL-ECONOMIE-STRATEGIE

Dakar, 13 déc (APS) – Le gouvernement mise sur l’ajustement budgétaire et une plus grande mobilisation de recettes pour faire face aux besoins globaux de financement de l’État, évaluées à environ 6.000 milliards de francs CFA pour l’exercice 2024, a déclaré, samedi, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Les besoins globaux de financement de l’État, comprenant le déficit budgétaire et les dettes arrivant à échéance, s’élèvent cette année à environ 6 000 milliards de FCFA, selon Abdourahmane Sarr.

Pour faire face aux besoins de financement de l’Etat, trois leviers sont mobilisables, à savoir l’ajustement budgétaire et la mobilisation accrue de recettes dans le cadre du PRES, le Plan de redressement économique et social, a-t-il indiqué.

Il a aussi évoqué “le recours aux marchés financiers régional et international, et, en dernier ressort, l’hypothèse d’une restructuration de dette si un gap persiste”, a-t-il souligné.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération s’exprimait devant les députés lors de l’examen du projet de budget de son département pour l’exercice 2026.

Il a toutefois précisé que le gouvernement n’envisage pas une éventuelle restructuration de la dette, sa posture étant que le PRES et la capacité de mobilisation des ressources, notamment sur le marché de l’UEMOA, peuvent permettre de de couvrir les besoins de financement.

Concernant les inquiétudes liées à la pression fiscale, le ministre a souligné que, comparé à la moyenne de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, dont les pays se situent “autour de 30 % du PIB, le niveau sénégalais demeure relativement faible, avoisinant 20 %”.

”Le passage à 23 % du PIB dans le projet de budget 2026 s’explique essentiellement par les efforts du PRES, notamment dans la taxation des jeux de hasard et par la rationalisation de certaines exonérations”, a-t-il explique.

Abdourahmane Sarr a assuré que ces ajustements ne devraient pas affecter les revenus des populations.

S’agissant du franc CFA, il a relevé que le cadre institutionnel de la monnaie commune aux 14 pays africains membres de la Zone franc, “a déjà connu des évolutions profondes.

Il a rappelé que les réserves de change ne sont plus déposées au Trésor français, sans compter que la présence française dans les organes de gouvernance a été supprimée.

Abdourahmane Sarr a également indiqué que le changement de nom de la monnaie relève exclusivement de la décision souveraine des États membres.

Selon lui, la seule question encore en discussion concerne le régime de change, actuellement arrimé à l’euro, point sur lequel une évolution “reste possible”.

Des réflexions sont d’ailleurs en cours sur les réformes envisageables à ce sujet, a conclu le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

CS/BK/SBS