SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PREVENTION
Dakar, 1ᵉʳ juil (APS) – Des études sont en cours de finalisation pour régler durablement les problèmes d’inondation imputables au bassin versant du lac Rose, dernier point vulnérable de la région de Dakar, a-t-on appris du directeur de la prévention et de la gestion des inondations (DPGI), Madické Cissé.
“Aujourd’hui, le bassin versant qui nous reste à Dakar, c’est celui du lac Rose, notamment dans les localités de l’arrondissement de Sangalkam”, a-t-il avancé dans un entretien avec l’APS.
“À ce niveau, des études en cours de finalisation prennent en compte les coûts et la technique requise pour régler durablement les problèmes d’inondation autour de ce bassin versant de Dakar”, a indiqué M. Cissé.
Selon le directeur de la prévention et de la gestion des inondations, ce bassin versant a la particularité d’abriter le lac Rose, un poumon économique qu’il faut préserver.
“Cela veut dire que ce bassin versant ne sera pas traité de la même manière que les autres bassins versants de Dakar”, a-t-il indiqué.
“Il faut sauver les populations des inondations, mais aussi, il faut sauver le lac. D’où l’importance de cette étude”, a-t-il fait valoir.
Il a indiqué qu’à titre conservatoire, huit bassins de stockage ont été réalisés, et la direction de la prévention et de la gestion des inondations va continuer à en réaliser d’autres, pour éviter un écoulement des eaux pluviales vers le lac Rose, en vue de préserver la coloration rose de ce cours d’eau.
A l’en croire, dans cette partie de Dakar “en plein boom démographique”, l’État ne compte “pas faire du rattrapage” comme dans les autres bassins versants de Dakar. “C’est-à-dire laisser les gens s’installer dans les zones non aedificandi, occuper les voies d’eau et les zones humides et venir ensuite les déplacer pour les réinstaller ailleurs en cas d’inondation”.
Bassin versant lac Rose : près de 1400 parcelles sur des voies d’eaux pluviales
“Pour éviter cela, nous avons identifié 1398 parcelles qui sont sur des voies d’eau naturelles”, a-t-il signalé, appelant à privilégier, dans cette partie de Dakar, des solutions fondées sur la nature, afin de lutter durablement contre les inondations.
Ces dernières vont consister “à revitaliser les voies d’eau au détriment des canaux qui accélèrent le ruissèlement”, a-t-il dit, précisant que l’objectif est de “refaire de Dakar, un Cap-Vert”.
Madické Cissé a rappelé que de 2005 à 2010, les risques d’inondation dans la région de Dakar concernaient surtout des habitations des bassins versants du Technopôle, du lac Thiourour, du lac Mbeubeuss.
Les risques d’inondation étaient également notés “jusqu’en 2022 autour des quartiers du marigot de Mbao”.
“Aujourd’hui, grâce à une approche et un travail par bassin versant, nous avons réussi à régler ce problème sur une bonne partie de la région de Dakar, en mettant en place un système de drainage gravitaire des eaux pluviales” desservant le Technopole, Dalifort et plusieurs quartiers de Dakar, a-t-il conclu.
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