Bakary Sarr : “Nous devons faire du livre de jeunesse un puissant moyen de transmission”
Bakary Sarr : “Nous devons faire du livre de jeunesse un puissant moyen de transmission”

SENEGAL-LITTERATURE-PLAIDOYER

Dakar, 19 nov (APS) – Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, appelle à faire du livre de jeunesse un moyen puissant d’éducation et de transmission.

“Je voudrais appeler les acteurs du livre à mieux renforcer le dispositif [de la création et de l’édition] pour que le livre, la création et particulièrement le livre de jeunesse puisse devenir un moyen puissant d’éducation et de transmission”, a-t-il dit.

Bakary Sarr procédait à l’ouverture de la troisième édition du salon international du livre de jeunesse et pour enfants dénommé “Dakar-Livres”, mardi, au centre culturel Blaise Senghor, à Dakar.

S’exprimant en présence d’un parterre de professionnels et d’acteurs de la chaine du livre et de nombreux pays invités, il a félicité le promoteur, le journaliste Alassane Cissé des éditions Baobab et son équipe.

Il a loué le travail qu’il a accompli après une visite des différents stands dans lesquels les éditeurs mettent en avant leur catalogue destiné à la jeunesse.

Selon M. Sarr, ce salon du livre de jeunesse et pour enfants participe à développer la lecture et la construction nationale, comme indiqué par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, lors du premier Forum national du livre et de la lecture.

Il estime que ce salon est bien plus qu’une simple rencontre autour du livre. “C’est un espace d’échanges, de découvertes et d’inspiration. Il offre aux enfants et parents, aux éducateurs et aux professionnels du livre, l’opportunité de se rapprocher de la littérature de jeunesse, de rencontrer les auteurs, les illustrateurs et autres acteurs et de célébrer la richesse des histoires qui nourrissent l’imaginaire et forgent les esprits”, a-t-il indiqué.

Bakary Sarr : "Nous devons faire du livre de jeunesse un puissant moyen de transmission"

La lecture, dès le jeune âge, “est une véritable clé pour l’épanouissement personnel, le développement intellectuel et la construction d’une société ouverte et innovante”, a relevé le secrétaire d’Etat à la Culture.

La troisième édition du Salon du livre de jeunesse et pour enfants “Dakar-Livres”, axée sur le thème “Bibliothèque-jeunesse-patrimoine”, vise à renforcer l’inclusion, selon son directeur Malick Souleymane Kouyaté.

L’objectif de la manifestation est de contribuer à l’inclusion en facilitant l’accès au livre à certaines catégories de personnes dont les non-voyants et les personnes à mobilité réduite, a-t-il indiqué.

L’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles du Sénégal (INEFJA) participe à cette troisième édition de “Dakar-Livres”, à travers un stand exposant des livres et romans transcrits en braille, dont “La collégienne” de Marouba Fall.

Bakary Sarr : "Nous devons faire du livre de jeunesse un puissant moyen de transmission"

Le stand de l’INEFJA expose aussi “La mâchoire carrée” de Sadani Sow, “Les racines du fleuve” de Mama Moussa Diaw et “Le Sang de Fanta” de Mamadou Samb, tous transcrits en braille, de même que “Coups et caresses”, le recueil de poèmes de Samba Cissé.

Selon Aminata Camara, professeur d’éducation physique à l’INEFJA, cette production en braille et en audio réalisée par la bibliothèque dudit institut vise à faciliter l’accès aux livres à toutes les personnes qui peuvent avoir des difficultés à lire.

Elle plaide pour la ratification du traité de Marrakech en vue de permettre un accès libre à tous les catalogues du monde pour une traduction en braille.

“Tant que le Sénégal ne ratifie pas ce traité de Marrakech, nous sommes obligés de demander toujours l’autorisation aux auteurs. Nous sensibilisons les autorités pour qu’elles ratifient ce traité”, plaide Mme Camara.

Le Traité de Marrakech, adopté le 27 juin 2013, a pour principal de créer un ensemble de limitations et exceptions obligatoires en faveur des aveugles, des déficients visuels et des personnes ayant d’autres difficultés de lecture des textes imprimés.

Il fait partie des traités internationaux sur le droit d’auteur administrés par l’OMPI, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.

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FKS/BK