SÉNÉGAL-ENVIRONNEMENT
Dakar, 23 août (APS) – Le projet de dépollution de la baie de Hann (Dakar), actuellement mis en œuvre par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), ne constitue qu’une partie de la solution globale, selon le directeur de la réglementation environnementale et du contrôle au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, Baba Dramé qui a plaidé pour ”une intervention sur les fonds marins”.
‘’Le projet qu’on est en train de mettre en place aujourd’hui, le projet de dépollution de la baie de Han, mis en œuvre par l’ONAS, ne fait qu’apporter une petite partie de la solution globale. Mais forcément, il faudra, si nous voulons dépolluer la baie de Han, aller plus en avant à travers notamment la dépollution des fonds marins.’’, a-t-il déclaré.
Il intervenait samedi à Hann Bel Air lors d’une opération de nettoyage initiée à la suite des fortes houles qui ont récemment affecté les quartiers riverains, provoquant l’effondrement de maisons et le rejet massif de déchets sur les plages.
Selon lui, tous ces déchets que vous avez vu sur les plages, ce sont des déchets qui sont enfouis dans les fonds marins depuis très longtemps citant des pneus, des sachets plastiques, des bidons en plastique.
‘’Ils sont toutes sortes de déchets qui sont malheureusement enfouis au fond de la baie de Hann, qu’il faudra un jour essayer de nettoyer pour protéger cette baie.’’, a-t-il poursuivi, estimant qu’ils s’agissent de plusieurs à ce jour, aujourd’hui, de plusieurs tonnes de déchets plastiques.
Il a rappelé que plus de cinq kilomètres de plage font actuellement l’objet d’opérations de nettoyage, avec l’appui de la Société nationale de gestion des déchets (SONAGED), de l’armée nationale et la forte mobilisation des populations locales.
Baba Dramé a appelé à une conscience écologique généralisée au-delà de Hann, estimant que les comportements inciviques, tels que le dépôt de déchets dans les canaux, aggrave les problèmes d’inondations dans plusieurs localités du pays.
‘’Il faut nettoyer, mais surtout arrêter les pratiques à l’origine de la pollution et des inondations. Protéger l’environnement, c’est d’abord se protéger soi-même ‘’, a-t-il précisé, rappelant que la pollution de la baie de Hann ne provient pas uniquement de la commune, mais également des canaux qui déversent des eaux usées provenant d’autres zones.
Il a également insisté sur la nécessité d’un engagement citoyen fort pour réussir la dépollution de la baie de Hann, confrontée à une accumulation de déchets marins et plastiques.
Le premier adjoint au maire de la commune de Hann Bel-Air, Makhtar Diaw, a exprimé la satisfaction des populations de cette localité d’accueillir à nouveau les autorités étatiques, dans le cadre des efforts de préservation et de réhabilitation de la baie de Hann, un site qu’il a qualifié de symbole pour les habitants de Hann.
Selon lui, cette partie de la baie représente un espace de vie et de loisirs pour plusieurs générations, ayant servi à la fois de lieu de pêche, de pratique sportive et de rassemblement pour la jeunesse locale.
Le premier adjoint a plaidé pour l’appui du ministère afin de renforcer non seulement les opérations de nettoyage, mais aussi la ‘’mise en place d’infrastructures sportives dignes de ce nom ‘’ pour répondre aux besoins des jeunes de la commune.
Il a manifesté son souhait de voir la baie de Hann complètement réhabilitée, avec le retour des bateaux de plaisance et d’un environnement sain, a-t-il ajouté, en réaffirmant l’engagement de la municipalité à travailler en synergie avec les autorités et les populations locales.
AN/ADL
