SENEGAL-ENSEIGNEMENT-RESULTATS
Dakar, 15 juillet ( APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a qualifié de ‘’très mitigé’’ le taux de réussite de 42,85% du baccalauréat de l’année 2025, assurant toutefois que les 69 474 admis seront tous orientés.
‘’L’innovation, cette année, c’est la collaboration avec les forces armées qui se sont chargées d’acheminer toutes les épreuves du bac. Et malgré tous ces efforts, les résultats sont très mitigés’’, a déploré Abdourahmane Diouf.
Il s’exprimait mercredi face à des journalistes pour expliquer les contours de l’Agenda national de transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ANTESRI 2025-2050) dont le lancement est prévu jeudi, au CICAD.
L’année dernière, le taux de réussite était de 50,50%, soit 78 000 bacheliers admis contre 69 474 cette année, a rappelé le ministre.
‘’Les projections que nous avions faites cette année, c’est que si on a encore 50%, on aura 83 000 bacheliers’’, a-t-il ajouté, précisant que le baccalauréat de 2025 a été particulièrement bien organisé.
Le ministre a estimé que lorsque le résultat de l’examen n’est pas bon, il faut se poser des questions sur un certain nombre de choses.
‘’Dans un système qui fonctionne normalement, un étudiant moyen, il passe. Alors que nous nous plaignions déjà des résultats de l’année dernière, cette année, nous avons 69 474 admis, donc une différence de pratiquement 10 000 bacheliers de moins que l’année dernière ‘’, s’est désolé Abdourahmane Diouf.
Le ministre s’est toutefois engagé à orienter tous ces bacheliers comme cela a été le cas pour ceux de l’année dernière.
Pour Abdourahmane Diouf, malgré tous les efforts de l’Etat, les résultats au premier tour se situent chaque année entre 21 et 23 %.
‘’Le professeur met en place un dispositif qu’il enseigne pendant toute l’année. Les élèves font l’examen, et sur 10 candidats, il n’y a que 2 qui ont compris’’, a-t-il relevé. Pour le ministre, ”il y a un problème de système”.
C’est pourquoi, à travers les consultations sur l’ANTESRI, il s’agit de réfléchir sur ce système pour ”savoir pourquoi, quand un professeur compétent, recruté dans les règles de l’art, un bon pédagogue qui connaît sa matière, quand ce professeur-là fini d’expliquer, il n’y a que 2 étudiants qui ont compris’’.
‘’C’est un problème. Nous allons réfléchir sur le bac pour essayer de voir comment le réformer pour plus d’efficience’’, a-t-il conclu.
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