Dakar, 29 août (APS) – ‘’Ahmadou Ahidijo, parcours d’un homme politique’’ est le titre du documentaire que la webTV panafricaine Amani TV a consacré à la vie et à l’héritage du premier président camerounais Ahmadou Ahidjo.

Ce documentaire d’une vingtaine de minutes a été projeté récemment à Yaoundé par Amani TV en partenariat avec la Fondation Solomon Tandeng Muna à l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance du président Ahidjo.

Dans ce documentaire visionné par l’APS, s’expriment le professeur d’histoire et ancien ministre sénégalais de l’Education, Kalidou Diallo, la journaliste camerounaise Marie-Roger Biloa, l’ancien Bâtonnier du Cameroun Akéré Munia, le journaliste camerounais Vincent Tchinehom et Dr Ibrahima Kane, de la Société civile panafricaine.

Ahmadou Ahidijo, de son vrai nom Ahmadou Babatoura Ahidjo, est né le 24 août 1924 à Garoua et mort le 30 novembre 1989 à Dakar où il est enterré.

Dans le documentaire, l’historien Kalidou Diallo a rappelé que Ahmadou Ahidjo appartient à ‘’cette génération d’anciens présidents et chefs de gouvernement qui ont été en fait installés par le régime colonial.

Avant d’être président de la République, Ahmadou Ahidjo a été député à l’Assemblée territoriale, vice-président, Premier ministre, a encore rappelé Diallo.

Le pays que va diriger Ahidjo est un ancien protectorat allemand, divisé, après la première guerre mondiale, en deux territoires ; un sous mandat français et un sous mandat britannique.

La partie francophone proclame son indépendance en 1960. Elle est dirigée par Ahmadou Ahidjo.

En 1961, nait la République fédérale du Cameroun, regroupant la partie francophone et celle sous domination britannique.

En 1972, le président Ahidjo organise un référendum de réunification. Le Oui l’emporte à 99, 97%, mettant ainsi fin au fédéralisme.

Le documentaire note que le président Ahidjo ‘’a cherché à construire une identité nationale forte en promouvant l’unité à travers un Etat centralisé avec comme objectif d’effacer les identités locales au profit d’une identité nationale unifiée’’.

Toutefois, cette construction de l’unité nationale a un coût : la répression.

Le président Ahidjo gouverne d’une main de fer, mais n’en demeure pas moins proches de ses citoyens, parvient à rehausser le prestige du Cameroun à l’extérieur, renforce les liens avec ses voisins, met en œuvre une politique de modernisation du pays avec des projets structurants, souligne le document.

A la surprise générale, il démissionne pour raisons de santé, le 6 novembre 1982, laissant le pouvoir à son Premier ministre Paul Biya.

La crise éclate entre les deux hommes le 22 août 1983, le nouveau chef de l’Etat accusant son prédécesseur d’être le ‘’cerveau’’ d’un complot ourdi contre son pouvoir.

Ahmadou Ahidjo sera condamné à mort par contumace, une peine qui sera commuée en détention à vie.

Il meurt en exil à Dakar le 30 novembre 1989.

OID/AKS

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