Amadou Bâ plaide pour un meilleur cadre de valorisation des artistes ouest-africains
Amadou Bâ plaide pour un meilleur cadre de valorisation des artistes ouest-africains

SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE-ENJEUX

Dakar, 5 déc (APS) – Le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Amadou Bâ, a réaffirmé jeudi, l’ambition de son département à œuvrer à la création d’un environnement propice à la création, à la professionnalisation et à la reconnaissance des artistes de la sous-région.

‘’Notre ambition doit être claire, créer un environnement propice à la création, à la professionnalisation et à la reconnaissance de nos artistes’’, a-t-il notamment déclaré, à l’ouverture du salon de l’innovation et du patrimoine.

 ‘’Les mutations et crises politiques en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ?’’, est le thème central de cette manifestation organisée dans le cadre du premier Festival ouest-africain des arts et de la culture (ECOFEST) qui se tient à Dakar du 30 novembre au 6 décembre.

‘’Bien entendu, l’artiste doit être au cœur de nos préoccupations. C’est en lui donnant les moyens de créer, de s’exprimer et de vivre dignement de son travail que nous construirons un secteur culturel fort et durable’’, a affirmé le ministre.

Selon Amadou Ba, la création de cet environnement propice doit passer, entre autres, par la mise en place de politiques culturelles ambitieuses et la formalisation du marché d’art.

Il s’est aussi attardé sur la nécessité de renforcer la formation au métier de la culture, la protection de la propriété intellectuelle et le soutien à la mobilité des artistes et de leurs œuvres.

Le ministre en charge de la culture, s’est toutefois félicité, de voir les plus grandes maisons de vente aux enchères et les musées les plus prestigieux du moment, ouvrir leurs portes à la création africaine.

‘’Cependant, nous ne devons pas nous voiler la face. Derrière cette effervescence se cachent des défis structurels importants que nous devons collectivement relever’’, a-t-il indiqué.

Dans cette perspective, il a cité la prédominance d’un marché informel, le manque d’infrastructures de diffusion et de conservation, l’insuffisance du soutien étatique ou encore la fragilité d’un cadre juridique.

‘’Les artistes qui sont pourtant la pierre angulaire de cet écosystème peinent encore trop souvent à vivre de leur métier et avoir leurs droits protégés’’, a déploré Amadou Bâ.

AMN/SMD/ADL