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Diamniadio, 28 mai (APS) – Alioune Tine, le fondateur du think tank sénégalais Africa Jom center a listé mercredi un certain nombre de préalables à l’amélioration de la démocratie au Sénégal, évoquant notamment un renforcement de la culture des droits de l’homme, un respect des libertés fondamentales et une plus grande considération des défenseurs des droits humains.
“On ne peut pas améliorer la démocratie sénégalaise sans renforcer la culture des droits de l’homme, sans respecter les droits humains et les libertés fondamentales, sans considérer les acteurs des droits humains”, a-t-il notamment déclaré.
Intervenant au lancement du dialogue national consacré au système politique sénégalais, M. Tine a évoqué le changement d’attitude des acteurs politiques vis-à-vis des défenseurs des droits de l’homme.
‘’S’ils sont dans l’opposition ils considèrent les acteurs des droits de l’homme comme des amis, une posture qui change une fois qu’ils accèdent au pouvoir’’, a-t-il affirmé.
Il a ainsi souligné la nécessité de renforcer les structures en charge des droits de l’homme, citant par exemple la Commission nationale des droits de l’homme.
Pour Alioune Tine, cette instance devait jouer un rôle majeur en enquêtant sur les évènements violents notés entre 2021 et 2024 afin de situer les responsabilités.
Il a insisté sur le fait que dans bon nombre de pays où elle existe, cette instance se charge de faire le point en cas de survenu de ce genre de crise, établit les responsabilités à la suite d’une enquête impartiale et professionnelle.
Le fondateur d’Africa Jom Center appelle de manière générale à repenser l’architecture institutionnelle sénégalaise basée sur l’hyper-présidentialisme en vue d’instaurer un jeu d’équilibre des pouvoirs.
Cela permettra de mettre un terme aux potentiels abus de pouvoir auxquels certains dirigeants à un moment de l’exercice du pouvoir seraient tentés d’user pour se maintenir, a-t-il fait valoir en insistant sur l’impératif de travailler à réduire les pouvoirs du président de la République et en finir avec l’Etat partisan.
FD/MK/AKS