Saly, 7 déc (APS)-  La chercheure Nadine Andrieu du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), a souligné jeudi à Saly (Mbour, Ouest), l’importance de tenir compte des connaissances locales des agriculteurs africains, pour le développement de l’agroécologie sur le continent et dans le monde.

”Il est important de tenir compte des connaissances locales des agriculteurs, parce qu’ils ont l’habitude de gérer des systèmes diversifiés. Donc, c’est important de produire avec eux des connaissances que la recherche intègre dans de (nouveaux savoirs) “, a dit Mme Andrieu, lors de l’atelier de restitution d’un projet.

”Les producteurs africains connaissent ces pratiques agro-écologiques. Ils les combinent avec des pratiques plus conventionnelles ou plus inspirées d’une agriculture industrielle“, a-t-elle poursuivi, signalant l’existence d’un “cercle de connaissances très riche“.

L’idée, selon elle, est de “mettre en valeur ces connaissances, les partager, les améliorer et les combiner avec (celles) qui viennent de la recherche“.  Elle a plaidé pour que ” les connaissances des agriculteurs soient partagées, mises en valeur et diffusées, pour mieux accompagner les acteurs qui sont chargés de mettre en œuvre ces pratiques“.

“Les agriculteurs ont pu mettre en évidence des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux“, a-t-elle relevé, non sans suggérer de bien intégrer ces perceptions dans les pratiques issues de la recherche.  A cela, devra s’ajouter une évaluation qui ne sera pas seulement économique, mais qui intègrera aussi des dimensions environnementales et sociale.

Le projet qui consistait à analyser les contraintes à la mise en œuvre de ces pratiques, a identifié quelques “verrous“, comme le foncier, mais aussi l’accès aux connaissances.

Pour Mariam Sow, ancienne secrétaire exécutive de Enda Pronat, ”il faut que l’Afrique accepte de soutenir sa propre recherche”.  Une recherche, a-t-elle poursuivi, qui “parte du besoin des communautés, en tenant compte de l’augmentation de la population, de l’ambition des jeunes qui cherchent de la richesse, du changement climatique“.

”On pense que nos systèmes de production ne peuvent pas permettre à l’Afrique de se nourrir. Je pense qu’on se trompe, parce que ce sont nos systèmes alimentaires qu’il faut développer pour permettre à l’Afrique de valoriser son agriculture”, a-t-elle indiqué.

 

DOB/ADI

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