SENEGAL-ECONOMIE
Dakar, 14 mars (APS) – L’ingénieur agronome Malick Ndiaye, ancien directeur général de La Banque agricole, a recommandé au gouvernement, vendredi, à Dakar, de constituer une ‘’alliance’’ avec les banques, les associations de producteurs et le secteur agro-industiel, pour moderniser l’agriculture sénégalaise.
‘’Il est essentiel, en raison des défis, que nous constituions une alliance partenariale avec le secteur public, le secteur privé, les organisations de producteurs, le secteur bancaire, celui de la microfinance, les prestataires de services et l’agro-industrie […] pour moderniser notre agriculture’’, a proposé M. Ndiaye au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage.
Il participait à la cérémonie de clôture d’un atelier consacré au financement du secteur agrosylvopastoral (agriculture, foresterie et élevage) et halieutique.
L’atelier portait aussi sur la gestion des risques liés au changement climatique.
Malick Ndiaye pense qu’il est bien possible de moderniser l’agriculture, si tous les acteurs de ce secteur sont associés à la politique agricole de l’État.
Il propose au ministère de signer des contrats-programmes avec les associations de producteurs et le secteur privé.
L’ingénieur agronome Malick Ndiaye
‘’La mise en œuvre de ces contrats-programmes doit se faire avec des indicateurs de performances, ce qui permettra de booster la production agricole’’, a suggéré l’ingénieur agronome.
Il existe de ‘’nouveaux risques’’ liés au changement climatique, a-t-il dit, estimant qu’il faut les atténuer ou les prévenir.
Beaucoup d’intervenants à l’atelier ont relevé les difficultés relatives au financement de l’agriculture.
‘’Avec une organisation mieux approfondie de nos filières, une concertation plus large, un bon dialogue institutionnel et une meilleure attribution des subventions, on peut arriver à de meilleurs résultats’’, a assuré Malick Ndiaye.
‘’Les acteurs doivent bien s’organiser, les exploitations cartographiées’’, a ajouté M. Ndiaye, recommandant au ministère de collecter ‘’suffisamment de données et d’informations sur les emprunteurs, qu’ils soient agriculteurs, pêcheurs ou éleveurs’’, afin de mieux organiser le financement de l’agriculture.
Le secteur privé à la production et à la transformation des produits agricoles, estime l’ancien directeur de La Banque agricole.
MFD/ASG/ESF