SENEGAL-ENVIRONNEMENT

Thiès, 23 mai (APS) – L’enseignant-chercheur à l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT), Ababacar Fall, a préconisé, jeudi, de remettre l’environnement au cœur des solutions pour s’adapter aux effets du réchauffement climatique.

Ababacar Fall propose un changement de paradigme, en facilitant aux populations une gestion intégrée et résiliente face aux inondations, y compris l’adaptation basée sur l’écosystème (EbA) et une évaluation des services rendus par les écosystèmes à l’échelle du bassin versant de la ville de Thiès.

Il prenait part au lancement, à Thiès, du Projet de renforcement de la résilience des communautés face aux risques climatiques, grâce à des approches basées sur les écosystèmes (PRECABE).

Financé par le Global EbA Fund, le PRECABE est mis en œuvre par l’ONG Practical Action, en partenariat avec l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT) et le Groupe d’initiatives pour le progrès social/région Afrique de l’Ouest (GIPS/WAR), pour une durée de 24 mois.

”Nous sommes dans un contexte de changement climatique, avec ses diverses manifestations, en milieu urbain, mais également en milieu rural”, a relevé Ababacar Fall.

Selon lui, les inondations subites, qui surviennent, suite aux pluies extrêmes et qui mettent en mal, rapidement les dispositifs d’aménagements dans les villes, ”posent des problèmes de sécurité et d’évacuation dans les villes”.

L’intérêt de ce projet dans la ville de Thiès est qu’il donne “la chance de développer des solutions à petite échelle qui permettent de remettre la nature, l’environnement au cœur des solutions”, a ajouté le chercheur.

Il dit espérer que ce sera “le point de départ pour la résilience à Thiès et dans les autres régions”.

L’idée consiste, selon lui, à “co-construire avec les populations environnantes des solutions douces, à petite échelle, dans lesquelles l’environnement aura sa place” et qui donneront des sources de revenus aux communautés.

”Nous serons dans un système qui sera résilient, à partir des solutions que nous aurons développées”, a expliqué M. Fall, qui ajoute que ces solutions relevant de l’ingénierie verte, permettraient de créer des links entre les chercheurs, les ONG qui sont sur le terrain et les populations’’.

Il a évoqué des risques potentiels, si l’ingénierie n’est pas verte. D’où la necessité, selon lui, de changer de matériaux, de techniques de construction, dans le bâtiment.

”Le béton génère beaucoup de chaleur”, note-t-il.

Pour le directeur de ‘’Practical Action’’ pour la région Amadou Barry, le PRECABE vise à trouver des solutions fondées sur la nature, pour essayer de réduire tout impact de cette crise climatique sur les activités et la résilience des communautés’’.

BT/ADI/OID