Abdourahmane Diouf appelle à une ”révision profonde” de la loi sur le plastique
Abdourahmane Diouf appelle à une ”révision profonde” de la loi sur le plastique

SENEGAL-ENVIRONNEMENT-LEGISLATION

Dakar, 17 déc (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), Abdourahmane Diouf, a appelé, à un réexamen en ”profondeur” de la loi sur le plastique, pour l’adapter aux réalités socio-économiques du pays.

Il intervenait mardi à la cérémonie de clôture d’un atelier national d’évaluation de la mise en œuvre de la loi n° 2020-04 du 8 janvier 2020 relative aux produits plastiques.

Le ministre estime qu’‘’une loi élaborée sans une prise en compte des réalités sociales et culturelles est vouée à l’échec’’. 

 ‘’Si vous élaborez une loi sans tenir compte des éléments sociaux et culturels, il y a de fortes chances qu’elle ne soit pas mise en œuvre ‘’, a-t-il souligné, rappelant que ce sont ‘’les citoyens ancrés dans une société et une culture qui appliquent les textes législatifs’’.

Il a admis ‘’des résistances sociales’’ dans l’application de la loi sur certains produits plastiques visés par l’interdiction comme l’usage de sachets d’eau en plastique.

 ‘’Ces produits devenus indispensables dans le quotidien des Sénégalais sans alternatives accessibles, rende la loi inapplicable sur le terrain’’, a-t-il laissé entendre. Il a plaidé pour une application progressive des futures mesures qui sortiront de la révision de l’actuel loi sur le plastique.

Cette loi bannit, entre autres, plusieurs catégories de produits plastiques à usage unique, comme les sachets d’eau et les tasses en plastique.

Cinq ans après son entrée en vigueur, les résultats restent en deçà des attentes.  La pollution plastique continue d’avoir des effets néfastes sur l’environnement, la santé publique et l’économie au Sénégal.

Abdourahmane Diouf a précisé toutefois que la pollution plastique au Sénégal n’est pas seulement causée par les limites de la loi actuelle.

 Selon lui, le problème est aussi lié aux comportements de certains citoyens, faisant allusion au Rwanda, qui, dit-il, a su régler ses problèmes d’insalubrité publique grâce à une discipline collective.

‘’Sans changement de comportement et sans appropriation du bien commun par les citoyens, aucune loi ne pourra être durablement appliquée‘’, a-t-il fait valoir.

AB/ASB