Dakar, 2 févr (APS) – Les spéculations sur un report du scrutin présidentiel du 25 février après la mise en place de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade et la supposée double nationalité de la candidate Rose Wardini sont au menu des quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).« +Report+ de la présidentielle via l’article 52 de la Constitution, le pari risqué de Benno et du PDS’’, affiche à la Une Sud Quotidien. ’’Le parti démocratique sénégalais (PDS) qui avait demandé et obtenu sa commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur les conditions d’invalidation de la candidature de son candidat Karim Wade grâce au soutien de Benno exige aujourd’hui, le report de la présidentielle, l’activation de l’article 52 de la Constitution étant en ligne de mire », rapporte le journal.L’article en question dispose : ‘’Lorsque les institutions de la République (…) sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels. Il peut (…) prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions’’. Or signale Sud, »depuis l’indépendance, le Sénégal qui est à sa 13ème élection présidentielle, a toujours organisé à date échue ce scrutin ».A propos »des risques d’un report du scrutin’’, Moussa Diaw, professeur de Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, déclare à Vox Populi: ‘’Macky Sall va se retrouver dans une situation ingérable ». »Qu’est-ce qu’ils peuvent espérer comme gain en reportant cette élection? Il faut sauver le Sénégal (…) et laisser le processus électoral aller jusqu’à son terme’’, dit-il.Pour sa part, Birahim Seck, du Forum civil soutient que »la création de la commission d’enquête parlementaire ne peut entrainer un report des élections. Il n’y a aucune relation possible à établir entre la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et le report d’une élection qui doit se tenir le 25 février ».Dans WalfQuotidien, le candidat Thierno Alassane Sall, à l’origine de la requête ayant conduit à l’invalidation de la candidature de Karim Wade, déclare: »Ni le Conseil constitutionnel, ni le président de la République ne peuvent arrêter le processus électoral. »Après la mise en place, mercredi, de cette commission d’enquête parlementaire, ‘’la machine s’emballe’’, note L’As qui écrit: »Hier ses membres ont tenu leur première réunion pour former le bureau composé pratiquement des élus de Benno Bokk yaakar et du groupe Liberté, démocratie et changement’. Ils se sont regroupés hier pour désigner Abdou Mbow, président, Mamadou Lamine Thiam, vice-président, et Saliou Dieng, rapporteur’’, écrit le journal »Le débat est presque imposé à l’opinion. Un report des élections plane de plus en plus. Le PDS ne s’en cache pas, soutenu des députés de Benno Bokk Yaakaar, au nom d’une crise institutionnelle », souligne L’Observateur.Et L’Obs d’ajouter: »En soutenant le Parti démocratique sénégalais (Pds) pour la mise en place de la Commission d’enquête parlementaire contre les juges du Conseil Constitutionnel, la mouvance présidentielle s’adonne à un jeu trouble, dont Amadou Ba semble être l’agneau du sacrifice. » Au sujet de la double nationalité des candidats, le quotidien EnQuête présente Karim Wade comme »l’arbre qui cache la forêt ». »L a question de la nationalité des candidats s’invite dans le débat pour la Présidentielle du 25 février 2024. Après Karim Wade, c’est au tour de Dr Rose Wardini de faire face à une horde d’accusations, en raison de sa supposée nationalité française. Selon un document largement relayé sur les réseaux sociaux hier, la candidate à la Présidentielle serait, comme Karim Wade, présente sur les listes électorales de la France, donc détentrice de la nationalité française, d’après ses accusateurs. Elle aurait échappé à la loupe du Conseil constitutionnel et aux réclamations des autres candidats », lit-on dans le journal. »Pour être candidat à la Présidentielle, le requérant doit être exclusivement de nationalité sénégalaise. La Constitution du Sénégal est claire à ce propos. Pourtant, Mme Rose Wardini n’aurait pas renoncé à sa nationalité française, tout en signant une déclaration sur l’honneur disant respecter l’article 28 de la Constitution », écrit de son côté Le Quotidien.Le quotidien Bës Bi dresse le portrait de Dr Rose Wardini, gynécologue, ‘’une femme sociale’’. »Depuis hier, la Rose semble un peu fanée avec cette nationalité française qu’elle trainerait à côté de celle sénégalaise. Rose Wardini, 62 ans, est l’une des deux femmes candidates à la Présidentielle. Comme Anta Babacar Ngom, Dr Rose Wardini a été l’autre surprise en franchissant le cap des parrainages devant des ténors de la politique’’, écrit le journal.AB/OID
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