SENEGAL-FORMATION-HYDROCARBURES-IMMERSION
Dakar, 12 nov (APS) – L’Institut national du pétrole et du gaz (INPG), situé au Point E, un ancien quartier résidentiel de Dakar, est un creuset pour la formation d’experts des hydrocarbures. Cet établissement matérialise l’ambition du Sénégal de disposer de compétences suffisantes dans le domaine de l’exploitation du pétrole et du gaz.
Dans l’immeuble de huit étages qui l’abrite, l’INGP occupe la mezzanine, une partie du rez-de-chaussée, ainsi que le troisième et le quatrième étages.
Dans le hall, un agent de sécurité filtre les entrées en exigeant de chaque visiteur la présentation d’une pièce d’identité.
L’équipe de l’Agence de presse sénégalaise est accueillie par Babacar Kébé, le responsable de la régulation, du contrôle et de la qualité à l’INPG, qui lui sert de guide dans ces lieux à l’architecture ultramoderne et au décor épuré.

Créé en 2017, à la suite de la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz au Sénégal, cet institut est investi d’une mission de formation, de recherche et de régulation dans le domaine des hydrocarbures.
En ce lundi de fin octobre, une animation inhabituelle règne sur les lieux qui abritent, pour l’occasion, la cérémonie officielle du lancement d’un programme de formation destiné à 14 techniciens d’exploitation pétrolière et gazière. Lequel programme est financé par Woodside, la compagnie australienne qui exploite le champ pétrolier de Sangomar.
La cérémonie, qui réunit des acteurs publics et privés du sous-secteur des hydrocarbures, se déroule dans une salle entièrement équipée de vidéoprojecteurs et de micros.
L’administration de l’INPG se trouve au troisième étage, où le visiteur est accueilli dès l’entrée par un homme vêtu d’un équipement de protection individuelle.
‘’On l’a fait pour vraiment attirer l’attention des gens sur le volet hygiène, sécurité et environnement, parce que l’industrie pétrolière et gazière est un milieu à haut risque, où la sécurité occupe une place centrale. Le bonhomme porte un casque et des masques, c’est-à-dire tout le harnais de sécurité nécessaire’’, explique M. Kébé, également responsable des formations techniques à l’INPG.

À l’Institut national du pétrole et du gaz, la devise semble être ‘’la sécurité d’abord’’. ‘’Safety first’’, disent les anglophones.
L’étudiant est donc appelé à très vite se familiariser avec l’idée que tout ingénieur ou technicien est formellement tenu de se revêtir correctement d’un équipement de protection individuelle avant d’entrer dans les plateformes offshores et d’intégrer la production. Ces équipements permettent de se protéger en cas d’incident ou d’accident.
Deux tableaux de la même dimension, représentant une plateforme de forage, ornent les lieux. Un poste téléviseur, installé à côté, diffuse en boucle les images de la visite que le président Bassirou Diomaye Faye a effectuée, le 25 juin 2024, sur la plateforme d’exploitation pétrolière de Sangomar.
L’aile droite du troisième étage mène à une salle multifonctionnelle digitale, qui, à l’image de celle de la mezzanine, est également équipée de vidéoprojecteurs, de trois écrans et de micros.

Selon Babacar Kébé, cette salle est utilisée pour projeter des cours sur l’écran. ‘’Nous avons aussi la possibilité de tenir des sessions à distance. Les étudiants peuvent suivre les cours à distance, interagir avec des professeurs de l’Institut français du pétrole, à Paris, ou d’autres enseignants, qui peuvent se trouver aux États-Unis, par exemple’’, explique-t-il.
Autrement dit, cette salle multifonctionnelle digitale permet de dispenser des cours, aussi bien en présentiel qu’à distance.
Pour répondre à sa vocation, l’INPG dispose d’une salle de simulation de forage, qui est située également au troisième étage et est équipée de tous les outils nécessaires.
‘’Ils (les étudiants) seront mis dans les mêmes conditions que celles d’une plateforme en mer’’, assure M. Kébé, ajoutant que ‘’les étudiants pourront faire des opérations et appliquer ce qu’ils ont appris ici’’, après quelques semaines de formation à l’INPG.
‘’Les étudiants ne peuvent pas se permettre de faire des erreurs en situation réelle, mais ils peuvent en faire ici. Des erreurs qu’on corrige’’, ajoute-t-il.
Babacar Kébé conduit ensuite l’équipe de l’APS dans la salle informatique où les étudiants, en plus des cours théoriques, sont appelés à installer des logiciels pour faire des simulations et des calculs. C’est ici également qu’ils travaillent en groupes sur les projets et les applications.
L’essentiel de la mission pédagogique de l’INPG s’exerce au troisième étage, les autres niveaux (une partie du premier et du quatrième) étant réservés aux bureaux et à l’intendance.
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