SENEGAL-TURQUIE-SOCIETE-REPORTAGE
De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Ba
Istanbul, 10 août (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a visité, dimanche, des lieux emblématiques et touristiques d’Istanbul, notamment la mosquée bleue, la mosquée sainte Sophie et le palais Topkapi, au dernier jour de sa visite officielle de cinq jours en Turquie sur invitation du président Recep Tayyip Erdogan.
Ousmane Sonko était en compagnie d’une délégation de ministres sénégalais et du gouverneur d’Istanbul, Davut Gül.
Après le petit déjeuner, le chef du gouvernement sénégalais a marché de la gouvernance de la ville à la mosquée bleue, non loin de là, sous le regard admirateur de nombreux touristes et badauds.
Ousmane Sonko a l’intérieur de la mosquée bleue, à Istanbul
Également connue sous le nom de mosquée du sultan Ahmet, ce magnifique lieu de culte musulman, construit entre 1609 et 1616, sous le règne du sultan Ahmet 1er, tire son nom de ses céramiques à dominante bleu qui ornent les murs intérieurs.
Sur place, le Premier ministre sénégalais a effectué deux unités de prière surérogatoire avant de reprendre son chemin vers l’autre non moins célèbre mosquée stambouliote, Sainte-Sophie, sous bonne escorte d’agents de sécurité sénégalais et turcs.
— De la mosquée bleue à la mosquée Sainte-Sophie —
Cette ancienne église byzantine, devenue une mosquée après la prise de Constantinople, l’ancien nom d’Istanbul, par les troupes ottomanes, en 1453, est un pur chef-d’œuvre architectural.
Construite au 9e siècle, elle est située à quelques encablures de la place Ahmet Sultan, sur le côté ouest du Bosphore, le passage maritime qui relie la mer Marmara à la mer Noire.
Pour la rallier depuis la mosquée bleue, il faut emprunter la place Ahmet Sultan très animée en ce dimanche matin ensoleillé.
La mosquée Sainte-Sophie garde encore les vestiges de la basilique chrétienne qu’elle était à sa construction par l’empereur byzantin Justinien, visibles sur les décorations du toit de la nef, qui côtoient, dans une symbiose digne du dialogue islamo-chrétien, les arabesques reproduisant la chahada et des versets du Coran.
Ousmane Sonko, à l’intérieur de la mosquée bleue, à Istanbul
Le Premier ministre sénégalais et quelques membres de sa délégation n’ont pu, encore une fois, résisté à l’envie d’y effectuer deux unités de prières, comme le conseille la religion musulmane lorsqu’on entre dans une mosquée.
Auparavant, sur la place Ahmet Sultan, le hasard faisant bien les choses, un couple de Sénégalais, accompagné de ses trois enfants en bas-âge et arrivé la veille de Suisse, n’en revenait pas de croiser sur place Ousmane Sonko. Du moins, la dame Mama Gassama Coulibaly.
“Quel plaisir immense. Je ne peux même pas décrire ce moment”, dit-elle le souffle entrecoupé par l’émotion.
Il s’en est même fallu de peu qu’elle tombe en pâmoison, telle une inconditionnelle qui croise son idole.
“C’est impossible. Mes proches ne me croiront pas quand je leur raconterai que j’ai vu Ousmane Sonko en chair et en os”, enchaîne-t-elle.
Tentant le tout pour le tout, malgré le dispositif sécuritaire turc notamment, impressionnant, pour se faire photographier, elle, son époux et ses enfants, avec le Premier ministre.
Grâce à la garde rapprochée sénégalaise du Premier ministre et à son protocole, elle parvient à son but. Mieux, elle tend son plus jeune enfant à Ousmane Sonko, qui le tient dans ses bras.
Comme preuve de sa rencontre avec le chef du gouvernement, Mama Gassama Coulibaly ne pouvait rêver mieux.
— Le palais Topkapi et ses inestimables trésors —
Après sa visite à la mosquée Sainte Sophie, le cortège du Premier ministre sénégalais s’ébranle en direction du palais Topkapi, qui a servi de résidence, pendant près quatre siècles, aux anciens sultans ottomans.
Construit entre 1460 et 1778 sous les ordres de Mehmed II, le conquérant de Constantinople, cette imposante construction n’a pas usurpé le fait d’être considéré comme “l’un des plus grands palais subsistants au monde”.
A gauche, des objets et des tentures ayant appartenu à Abraham et à d’autres prophètes. A droite, un manteau ayant appartenu à Fatime, la fille du prophète Mouhamed, comme indiqué dans la description en langues turque et anglaise
Ce patrimoine mondial de l’UNESCO inscrit en 1985 est devenu un musée à la fin de l’empire ottoman, en 1921.
Il renferme des trésors rares composés de joailleries, de collections de porcelaine datant de la splendeur de cet ancien régime, mais également, le must pour les fidèles musulmans, des objets ayant appartenu au prophète de l’islam, à sa fille Fatima, aux califes Oumar, Ali, etc.
Autant de reliques qui font de ce lieu le musée le plus visité de Turquie avec près de 3 millions de visiteurs par an.
ABB/BK/AB