Dakar, 11 mars (APS) – Cinquante à 80 capteurs de pollution seront installés dans plusieurs écoles du Sénégal pour améliorer la collecte des données relatives à la qualité de l’air et prévenir les maladies respiratoires causées par la pollution de l’air, a-t-on appris, mardi, à Dakar, des auteurs de cette initiative.
L’annonce de cette mesure a été faite par Nils Kaiser, le fondateur du cabinet Kaikai, lors du lancement d’un projet d’installation de capteurs de pollution.
Ce projet est une initiative du Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA) au Sénégal, du cabinet dirigé par M. Kaiser et des inspections d’académie.
‘’Entre 50 et 80 capteurs vont être installés dans plusieurs établissements scolaires du Sénégal. Les capteurs sont de petits appareils pas très difficiles à installer, mais il faudra veiller à ce que les données soient bien collectées, à ce qu’il n’y ait pas de souci en ce qui concerne la connexion Internet’’, a expliqué le fondateur de Kaikai.
Selon lui, le projet a démarré en décembre 2024 par une phase pilote, qui a permis d’installer une dizaine de capteurs de pollution dans les régions de Dakar, Thiès (ouest), Diourbel (centre) et Saint-Louis (nord).
La durée d’exécution du projet est de dix-huit mois, a indiqué Nils Kaiser, assurant que cette initiative va améliorer la disponibilité des données sur la qualité de l’air dans les écoles au Sénégal.
‘’La pollution de l’air touche particulièrement les enfants et les expose à des crises respiratoires aigües. C’est l’une des causes majeures de décès chez les enfants âgés de moins de cinq ans’’, a-t-il souligné.
Neuf millions de décès causés par la pollution de l’air sont dénombrés chaque année par l’Organisation mondiale de la santé, a indiqué le médecin urgentiste Serigne Abdou Khadre Ndiaye, de l’hôpital régional de Matam (nord).
La mauvaise qualité de l’air entraîne des maladies respiratoires chez les enfants, a-t-il rappelé lors du lancement du projet.
La pollution de l’air étant un enjeu majeur de santé publique au Sénégal, et les enfants très vulnérables aux particules fines, il devient opportun d’installer les capteurs dans les écoles où ils passent une bonne partie de leur temps, a expliqué Nils Kaiser.
‘’Nous misons beaucoup sur les écoles, qui sont des espaces de sensibilisation, d’autant plus que les élèves sont très intéressés par la technologie et la science. Nous pensons que les élèves pourront jouer un rôle important dans l’analyse et l’interprétation des données’’, a souligné Aminata Diokhané, la coordonnatrice du CGQA.
‘’Nous allons essayer de les sensibiliser sur la qualité de l’air et la pollution de l’air, sur ce que ces concepts englobent et les risques encourus par ceux qui sont confrontés à une mauvaise qualité de l’air’’, a-t-elle ajouté en prenant part au lancement du projet.
L’Afrique subsaharienne est une région qui dispose de peu de données sur ce plan, selon Nils Kaiser.
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