Dakar, 13 fév (APS) – Près de 32% des femmes ont subi au moins une forme de violence basée sur le genre (VGB) au Sénégal en 2024, avec une prévalence plus forte dans sept des quatorze régions, a déclaré, jeudi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités (MFS), Ndiogou Diouf, citant des données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). « L’Enquête nationale de référence sur les violences faites aux femmes menées par l’ANSD, et partagé récemment, nous a révélé que près de trois femmes sur dix ont subi au moins une forme de violence au cours des 12 derniers mois, soit un taux de prévalence de 31,9% », a-t-il souligné. Le secrétaire général du ministère de la Famille s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de planification du projet « Appui à l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles : une perspective d’autonomisation ». Ce programme de sept ans est doté d’un budget d’un montant de 15 millions de dollars, soit plus 6 milliards de francs CFA. Prévu pour trois jours, cet atelier est organisé en partenariat avec ONU Femmes et Affaires mondiales Canada, le ministère du gouvernement fédéral chargé des relations diplomatiques et consulaires. L’objectif de cette rencontre est d’élaborer le plan de mise en œuvre de la première année du projet dans les sept régions d’intervention (Dakar, Kédougou, Kolda, Matam, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor) qui enregistrent le plus de cas de violences faites aux femmes au Sénégal, ont indiqué les organisateurs. « Les violences faites aux femmes au Sénégal que nous avons recensées ces derniers temps nous appellent à des mesures plus fortes en termes de prévention », a plaidé le secrétaire général du ministère de la Femme et des Solidarités, ajoutant que les pouvoirs publics ont initié en ce sens plusieurs projets et programmes. Ndiogou Diouf a cité, à ce sujet, l’Agenda national de la fille, la construction d’un centre national pour la prise en charge holistique des victimes de VBG et de centres régionaux pour garantir aux victimes une prise en charge à travers une offre de services adaptés. M. Diouf a également rappelé, parmi les politiques du gouvernement visant à lutter contre ces violences, les réformes juridico-institutionnelles déjà effectuées, notamment la loi de 2020 criminalisant le viol et la pédophilie au Sénégal. Il a de même évoqué les dispositions de l’article 298 du Code pénal incriminant les violences physiques faites aux femmes. KM/ABB/BK
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