Dakar, 12 fév (APS) – Un projet dénommé Galileo et dont l’ambition est de promouvoir l’agroforesterie comme levier d’amélioration des performances de l’agriculture a été lancé mercredi à Dakar, sous l’égide de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), de concert avec le centre international de recherche agronomique pour le développement (CIRAD).

Le projet Galileo vise également l’amélioration des ressources des ménages, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets ainsi que le renforcement la biodiversité.

« L’objectif de Galileo est de s’appuyer sur de véritables approches multiacteurs pour co-développer des innovations agroforestières spécifiques à chaque contexte local et centrées sur les populations dans des systèmes agropastoraux, agroforestiers et agro-sylvo-pastoraux représentatifs de l’Afrique subsaharienne », a déclaré Ndèye Hélène Diagne, une responsable du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage.

D’une durée de quatre ans et financé par l’Union européenne, le projet Galileo « repose sur une approche intégrée et innovante, combinant agriculture, agroforesterie et élevage pour créer des systèmes agrosylvopastoraux résilients, productifs et durables », a expliqué Mme Diagne, représentant à cette cérémonie de lancement le ministre en charge de ce secteur, Mabouba Diagne.

Il compte mettre en œuvre « une démarche participative et inclusive » pour amener ensemble les acteurs concernés, les chercheurs, les agriculteurs, mais aussi les organisations paysannes à travailler ensemble « pour concevoir des solutions adaptées aux réalités du terrain ».

Le directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte, a de son côté souligné que « cette initiative ambitieuse et porteuse d’avenir répond à des enjeux environnementaux et socio-économiques majeurs qui s’opposent avec acuité au Sénégal et au-delà ».

« Les effets du changement climatique ne sont plus une hypothèse lointaine, mais une réalité bien tangible qui bouleverse sur nos systèmes, nos économies et surtout la vie de millions de nos concitoyens », a relevé M. Diatta, représentant du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.

Selon lui, « l’agroforesterie représente une solution adéquate et durable capable de concilier productivité agricole, protection de l’environnement et résilience climatique ».

Sékouna Diatta a aussi noté qu' »en intégrant les arbres, les cultures et l’élevage dans le même espace, nous restaurerons la fertilité des sols, renforçons la biodiversité et améliorons la séquestration de carbone tout en offrant aux populations rurales des opportunités économiques diversifiées ».

Le représentant de l’IRD au Sénégal, Pierre Morand, est revenu sur le montage de ce projet concernant quatre pays africains.

« Nous avons monté collectivement, de façon participative, un grand projet de quatre ans dont l’idée principale est de relancer la dynamique agroforestière dans quatre pays africains » que sont le Sénégal, le Ghana, le Cameroun et le Kenya, a-t-il expliqué.

M. Morand a précisé que la phase de développement du projet Galileo cible deux pays secs, le Sénégal et le Kenya, et deux pays  »très humides », le Cameroun et le Ghana, dans lesquels l’on cultive le cacao,  »pour concevoir des systèmes agroforestiers » aptes à faire face au changement climatique.

CS/BK/ASG

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