Dakar, 28 jan (APS) – La protection des biens culturels, bien plus qu’un impératif juridique, est un impératif moral, a déclaré, mardi, à Dakar, le ministre des Forces armées, Birame Diop. »La protection des biens culturels est plus qu’un impératif juridique, c’est un impératif moral », a-t-il dit à l’ouverture d’un atelier régional de formation civilo-militaire certifiée sur la protection des biens culturels au titre de la convention de La Haye de 1954. »La présence de tous ces militaires et professionnels du patrimoine de huit pays d’Afrique à cet atelier est une affirmation de notre volonté de renforcer la coopération internationale et les capacités de nos différents pays dans la défense de notre héritage commun », a indiqué Birame Diop. Les biens culturels, « témoins vivants de notre histoire et de notre civilisation, sont bien souvent délibérément visés, dégradés, profanés et détruits, privant ainsi les générations futures d’un héritage précieux ». Entre autres exemples d’atteintes au patrimoine, il a rappelé »la barbarie perpétrée à Tombouctou en 2012, au cours de laquelle des trésors inestimables, à savoir des manuscrits anciens et des mausolées vieux de plusieurs siècles, ont été méthodiquement détruits, causant une perte incommensurable pour l’humanité ». Il estime que ces actes de vandalisme ne sont pas seulement des »crimes contre la culture », mais représentent aussi des »attaques contre l’identité même des peuples », dans le but d »’effacer les traces du passé », de « semer la discorde » et d' »entraver le développement de nos sociétés ». Fort de ce constat, Birame Diop est d’avis que »la collaboration entre les forces de sécurité et les autorités civiles chargées de la sauvegarde du patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel, culturel ou naturel, est donc essentielle pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel commun, notamment en Afrique ». »La sauvegarde du patrimoine culturel ne saurait être l’apanage d’un seul secteur ou d’une seule institution. Elle exige une approche holistique et collaborative qui implique tous les acteurs, qu’ils soient civils ou militaires, nationaux ou internationaux », a pour sa part martelé la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye. La Convention de La Haye de 1954 est le premier et le plus complet des traités multilatéraux consacrés exclusivement à la protection du patrimoine culturel en temps de paix comme en cas de conflit armé. MK/ASB/FKS/BK
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