Dakar, 28 jan (APS) – Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a déclaré que la recherche peut être un vecteur de développement en Afrique si elle est bien valorisée. ‘’L’Afrique n’est pas handicapée par la recherche. Si elle est bien valorisée, elle peut être vecteur de développement. Nous avons besoin de recherche appliquée, c’est la nouvelle vocation de l’Afrique’’, a déclaré Abdourahmane Diouf. Il prenait part lundi, à la cérémonie de clôture du projet de Valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest (Varriwa). Ce projet vise à relever les défis de valorisation des résultats de la recherche et du transfert de technologie dans 4 pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo. Il s’appuie sur la création d’un environnement favorable à l’innovation et au transfert de technologie grâce à un financement de 4,942 millions d’euros (environ 3,2 milliards FCFA). ‘’Nous n’avons pas la même approche que les autres parce que nous sommes communautaristes. Ce qui explique qu’on n’est pas dans une logique de breveter. Le système de normalisation n’est pas notre monde. Or il nous faut entrer dans ce monde en capitalisant notre expertise traditionnelle’’, a suggéré le ministre. Il a avoué que cette ambition n’est pas encore à notre portée. ‘’Mais avec les nouvelles technologies, nous pourrons resserrer le gap. Il ne s’agit pas de prédisposition intellectuelle, il s’agit d’une question de moyens mais aussi en travaillant sur de pareils projets’’, a dit M. Diouf. Il estime qu’‘’il n’y a pas de valorisation de la recherche sans recherche’’. D’où, l’importance de développer la recherche appliquée, a-t-il encore souligné. Selon lui, ‘’si la recherche appliquée est bien entraînée, suivie, coachée, financée, elle peut produire des résultats de recherche, et prouver aux bons experts que vous êtes là pour assurer des résultats dans la valorisation de la recherche’’. ‘’Il ne s’agit pas d’une question de prédisposition intellectuelle. C’est une question d’outils de travail. C’est une question de technologie’’, a-t-il fait valoir. Slim Khalbous, recteur de l’Agence universitaire francophone (Auf) a invité tous les acteurs à sortir de ‘’leur zone de confort’’. ‘’On considère la recherche comme une dépense et non de l’investissement », a-t-il déclaré. ‘’Il faut montrer que l’université est également un acteur ou agent économique. Il faut que les enseignants-chercheurs, soient conscients de cela. Il n’y a pas de résultat ou impact économique sans une ouverture. Il s’agit d’un prérequis important’’, a plaidé M. Khalbous. Varriwa a permis au Sénégal de mutualiser et accélérer le transfert des résultats de la recherche agricole et agroalimentaire, à travers le projet d’appui à la création d’un pôle d’excellence nationale (Apex). Il vise à former 30 chercheurs et innovateurs, finaliser 10 plans d’affaires et 4 demandes de brevets. Il a également permis de former 2.090 acteurs, et décerner 56 brevets et l’émergence de 90 entreprises qui ont pu générer 600 emplois. NSS/SKS/ASB/AB
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