De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

Bakou, 22 nov (APS) – Des activistes et membres d’organisations internationales de la société civile ont pris part  jeudi à une manifestation organisée dans le cadre de la campagne mondiale ‘’Make polluters pay !’’  (Faire payer les pollueurs), a constaté l’APS.

Cette manifestation a servi de tribune pour demander aux pays pollueurs de remplir les caisses du Fonds Pertes et Dommages.

Les manifestants se sont regroupés à quelques heures de la fin de la COP 29, dans une des allées du stade de Bakou aménagé pour accueillir les participants et les sessions de cette 29e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Militants de l’environnement et activistes originaires de plusieurs pays du Sud et du Nord ont ainsi manifesté pour demander aux pays pollueurs de financer au profit des pays en développement, les pertes et dommages causés par les effets de la crise climatique.

‘’Loss and damage finance now » ! (financement des pertes et dommages maintenant),  »make polluters pay ! » (faire payer les pollueurs) sont parmi les messages inscrits sur les pancartes arborées par ces activistes pour s’adresser aux grandes économies.

Hilda Flavia Nkabuye, militante climatique originaire de l’Ouganda et membre de l’association ‘’Vendredi fondateur pour l’avenir de l’Ouganda’’ a pris part à la campagne. Elle a appelé les décideurs politiques des pays pollueurs à financer les pertes et dommages causés par le changement climatique dans les pays développés.

‘’Nous appelons les décideurs politiques des pays du Nord à remplir le fonds pour les pertes et dommages, car il a été retardé pendant de nombreuses années, alors qu’il y a toujours de l’argent quand il s’agit des pays du Nord’’, a lancé la jeune activiste.

‘’Maintenant que nous avons la crise climatique comme urgence la plus énorme à laquelle l’humanité est confrontée, il n’y a pas d’argent qui arrive aux pays du Sud’’, a-t-elle dénoncé.

Elle a souligné qu’il s’est agi de rappeler aux décideurs des pays développés, aux négociateurs de la COP 29  qu’’’il y a une urgence climatique dans le monde et que l’argent doit être versée aux pays en développement  pour financer les pertes et dommages causés par les effets de la crise climatique’’.

Abondant dans le même sens, l’activiste d’origine anglaise, Louise Hutchins, directrice de l’association ‘’Campagnes contre la pauvreté’’, a affirmé qu’il y a ‘’de l’argent pour le fonds des pertes et dommages’’.

‘’Les entreprises de combustibles fossiles des pays riches ont gagné quatre mille milliards de dollars en 2023. Il y a donc beaucoup d’argent et les pays riches sont venus ici les mains vides, pour dire qu’ils n’ont pas d’argent pour financer le nouvel objectif chiffré pour l’action climatique’’, a-t-elle regretté.

‘’Nous savons que les gouvernements ne sont pas élus pour distribuer de l’argent à l’étranger. Mais, ce qu’ils devraient faire, c’est aller là où se trouve l’argent. Nous savons où se trouve l’argent. Les entreprises de combustibles fossiles ont de l’argent, les milliardaires ont de l’argent, les compagnies aériennes et maritimes ont également de l’argent, il y a beaucoup d’argent là-bas’’, a-t-elle poursuivi sur un ton ferme.

Adopté lors de la COP 28 à Dubaï, le Fonds est conçu pour répondre aux pertes et dommages irréversibles subis par les pays dits en développement en raison des impacts du changement climatique. Il est évalué à environ 712 millions de dollars en terme de promesses.

Au cours de la réunion de deux semaines (11-22 nov) à Bakou, les négociations en cours des parties ont porté principalement sur un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible.

AB/ASG/ADL/MTN

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