Par Sokhna Bator Sall

Dakar, 7 nov (APS) – L’élection de Donald Trump, mardi, face à Kamala Haris marque le retour d’un climato-sceptique à la Maison Blanche, une inquiétude pour les défenseurs du climat à l’approche de l’ouverture de la 29ème édition de la Conférence des parties sur les changements climatiques de la Convention cadre des Nations unies (CNUCC), prévue à Bakou en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre. 

Lors de son premier mandat (2016-2020), les Etats-Unis s’étaient retirés de l’Accord de Paris sur le climat.

En 2021, quelques heures après sa prise de fonction, son successeur, le président Joe Biden signait une série de décrets dont l’un portant sur le retour des États-Unis dans l’accord de Paris sur le climat.

Donald Trump signe son retour sur la scène internationale au moment où des efforts se font sentir à travers des engagements internationaux relatifs à une réduction de 2 à 1,5 degrés Celsius des émissions de gaz à effet de serre (GES) mais également, des politiques d’adaptation pour les pays en développement, comme le Sénégal.

Le 1er juin 2017, juste après la COP 22 de Marrakech, le président américain Donald Trump annonçait le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat signé par 195 pays.

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière d’Allemagne Angela Merkel avaient critiqué cette décision. La Chine, de son côté, réaffirmait son intention de respecter l’Accord de Paris.

Le retour de Trump au pouvoir va planer sur les négociations à venir d’autant plus que les enjeux environnementaux ont été peu présents dans la campagne électorale des camps, démocrates et républicains.

Les Etats-Unis sont le deuxième pays le plus gros émetteur de gaz à effet de serre (11% en 2022) derrière la Chine (22%).

L’action climatique des États doit faire un ”bond en avant” dans les prochains mois, alerte l’ONU dans un rapport publié jeudi 24 octobre, sans quoi, l’espoir de maintenir le réchauffement planétaire à moins de 1,5 ’’sera bientôt mort’’.

Deux semaines avant la COP 29 en Azerbaïdjan, le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pointe l’absence de progrès significatifs depuis un an et estime le réchauffement à 3,1 °C si aucun changement radical de politique n’intervient.

Les Etats-Unis vont-ils à nouveau se désengager du multilatéralisme climatique ou montrer peu d’intérêt pour l’action climatique? Voilà autant d’inquiétudes pour les défenseurs de l’environnement alors que le monde connait des épisodes de chaleurs de plus en plus intenses, conséquence de la dégradation du climat.

SBS/OID/AB

 

 

 

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