Dakar, 13 mai (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent de plusieurs sujets de gouvernance, dont certains sont mis en exergue à mesure que le nouveau pouvoir continue de prendre ses marques.Certains titres reviennent sur les attentes des populations concernant certaines promesses tardant à se concrétiser, comme la baisse du coût de la vie, thème sur lequel insiste par exemple le quotidien Kritik’.‘’Loin d’être une promesse électorale, la baisse du coût de la vie est un engagement fort du nouveau régime qui [a demandé à ses ministres de] proposer au chef de l’État, d’ici au 15 mai, un plan-programme pour alléger le coût de la vie’’, écrit ce journal.Il ajoute : ‘’Du panier de la ménagère à la location, en passant par les prix exorbitants des produits pétroliers dérivés, c’est une pression fiscale continue impactant le pouvoir d’achat des Sénégalais que le président [Bassirou Diomaye Faye] compte amoindrir.’’La question des terres continue dans le même temps de préoccuper les quotidiens, qui s’engouffrent dans la porte ouverte par les nouvelles autorités, à travers leur décision, de suspendre toutes les constructions non autorisées sur le domaine public maritime.‘’Au-delà du littoral de Dakar et du site de Mbour 4, à Thiès, non loin de son second palais de Popenguine, le chef de l’État devrait aussi [s’intéresser à la situation de la commune de Sindia], où existe depuis des années un véritable carnage foncier’’, soutient L’info.Dans cette commune du département de Mbour (ouest), ‘’une véritable entreprise de prédation des terres […] a été mise en branle, conduite par les plus hauts responsables’’ de la mairie, lesquels ‘’ont fait du foncier leur gagne-pain’’, révèle le même journal.‘’Une patate chaude’’‘’La situation est profondément préoccupante’’, alerte le khalife de Bambilor, à propos de ce que certains quotidiens considèrent comme une ‘’crise du foncier’’. ‘’Des familles [sont] déchirées, des communautés divisées, et le tissu social fragilisé’’, du fait de problèmes fonciers, dénonce Thierno Amadou Ba, dont les propos sont rapportés par Vox Populi.Sur le même sujet, et comme s’il s’agissait d’un véritable cas pratique, Bès Bi Le Jour fait état d’une ‘’guerre des héritiers’’ à Ngor-Almadies (Dakar), où deux familles se disputent 5.000 mètres carrés.Le journal évoque en même temps un rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion du secteur de la pêche.‘’Il ressort de la gestion des équipements de la pêche artisanale par le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime l’‘absence prolongée et injustifiée’ d’un responsable qui continuait de percevoir son salaire jusqu’en décembre 2022’’, écrit Bès Bi Le Jour, en titrant : ‘’Un poisson dans les filets’’. Il était absent du Sénégal, de novembre 2020 à cette date-là, soit deux ans.L’As annonce par ailleurs que le Collectif des acteurs de la pêche au Sénégal s’engage à ‘’porter le combat de l’évaluation des licences et accords de pêche, en accord avec la volonté des nouvelles autorités de travailler à booster le secteur halieutique’’.Le directeur général sortant de l’Office national de l’assainissement du Sénégal aurait laissé ‘’une patate chaude’’ à son successeur, selon le quotidien Les Échos, lequel fait allusion à la masse salariale de cette société devenue ‘’insoutenable’’ en raison de divers ‘’avantages et acquis’’ octroyés au personnel.Source A évoque des ‘’Gâteries XXXL’’, Libération, dans un tout autre domaine, parle de soupçons de surfacturation autour du marché public relatif au dragage et au balisage de la brèche de Saint-Louis (nord). ‘’Un gonflement de 2,026 milliards en cause’’, renseigne le journal.‘’Pastef dans ses contradictions’’Selon Sud Quotidien, la Cour des comptes a décidé de rouvrir le dossier PRODAC, le Programme de développement des domaines agricoles communautaires, qui a valu à l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, un procès en diffamation, à la suite d’une plainte de l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Cela tombe bien puisque Jean-Pierre Senghor, premier coordonnateur national du PRODAC, ‘’s’engage à livrer toute la vérité sur le scandale financier présumé’’ de la gestion dudit programme.Mais se pose ensuite la question de la suite à donner aux rapports de la Cour des comptes, que les nouvelles autorités ont promis de publier régulièrement. ‘’Pastef dans ses contradictions’’, titre Walfquotidien.‘’Un mois après son installation au pouvoir, écrit le journal, l’un des leaders les plus en vue de Pastef, Dame Mbodj, souhaite une poursuite de l’ancien président Macky Sall. Mais ses patrons, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, font encore la sourde oreille.’’EnQuête fait remarquer que plus d’un mois après la constitution du gouvernement, ‘’c’est le statu quo dans la plupart des ministères’’, en ce qui concerne la formation des cabinets. ‘’Les services de l’État en attente’’, écrit le journal.L’Observateur se préoccupe du paiement de la dette due aux producteurs semenciers. Un rendez-vous ‘’raté’’, note cette publication en signalant que le délai du 10 mai annoncé par le Premier ministre est ‘’déjà dépassé’’.BK/ESF
SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COMMEMORATION-REPORTAGE / Bamboung, une idée des trésors du delta du Saloum – Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)