SENEGAL-ENVIRONNEMENT
Ziguinchor, 17 juin (APS) – Un colloque axé sur “la gestion durable des écosystèmes de mangrove en Afrique de l’Ouest” s’est ouvert, mardi, à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), a constaté l’APS.
Cette rencontre de trois jours réunit des scientifiques, des universitaires, des partenaires et des experts en matière de gestion durable des écosystèmes de mangrove. Elle pourrait aider à faire le point sur le stock de ressources disponibles au sein des écosystèmes de mangrove, a relevé le professeur Ngor Ndour, enseignant-chercheur au département d’agroforesterie de l’université Assane Seck de Ziguinchor.
“La mangrove représente un écosystème fragile surexploité, mais résilient aux changements climatiques”, a fait observer le professeur Ngor Ndour.
Ce colloque, a-t-il expliqué, “est organisé dans l’objectif de produire un document de référence qui va permettre à l’Afrique de l’Ouest de réunir l’ensemble des outils utiles à la gestion durable des écosystèmes de mangrove”.
“À la fin de ce colloque, nous allons produire un recueil structuré autour de la caractérisation des ressources de mangrove, les méthodes de gestion durable et les types de partenariat qu’on devrait asseoir pour gérer durablement les écosystèmes de mangrove en Afrique de l’Ouest”, a ajouté l’enseignant chercheur à l’UASZ.
Venu représenter le gouverneur de la région, le lieutenant-colonel Momar Sèye, chef de l’inspection régionale des eaux et forêts de Ziguinchor, a indiqué que ce colloque est venu à point nommé dans la mesure où les écosystèmes de mangrove en Afrique de l’Ouest jouent un rôle extrêmement important dans la conservation de la biodiversité et constituent un socle dans l’économie locale.
“Il est constaté, depuis maintenant plusieurs décennies, que certains facteurs, notamment l’effet néfaste des changements climatiques, la surexploitation, la salinisation, entre autres, contribuent fortement à une dégradation de cet écosystème qui est très fragile”, a relevé le lieutenant-colonel Momar Sèye.
“Cette rencontre constitue donc un espace d’échange entre universitaires et autres acteurs qui travaillent dans le cadre de la gestion des écosystèmes de mangrove pour que les bases d’une gestion inclusive, participative soient jetées et permettre aux autorités de prendre en charge correctement la gestion de cet écosystème”, a t-il expliqué.
Le professeur Diène Ngom, vice-recteur chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde professionnel à l’université Assane Seck de Ziguinchor, indique que “pendant ces trois jours d’échange, des conclusions et des recommandations fortes vont être soumises à l’autorité”.

MNF/HK/ASG