SENEGAL-ECONOMIE-AGRICULTURE
Ziguinchor, 8 déc (APS) – L’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) a organisé lundi, à Ziguinchor, un atelier local consacré au processus d’élaboration du cadre politique et de la stratégie opérationnelle du futur Conseil agrosylvopastoral et halieutique (CASPH), dans le cadre des consultations menées dans les six zones agroécologiques du pays.
Cette rencontre vise à “assurer une participation effective des acteurs territoriaux afin d’enrichir la vision stratégique du dispositif national en préparation”, a précisé le directeur de l’ANCAR pour la zone basse et moyenne Casamance, Lucien Ndecky.
L’atelier a permis de partager les premières orientations issues du diagnostic réalisé par les consultants et de recueillir les contributions des services de l’État, organisations paysannes, collectivités territoriales, ONG, ainsi que des acteurs de la pêche, de l’élevage et des Eaux et forêts, a-t-il ajouté.
M. Ndecky a rappelé que l’ANCAR, créée dans le cadre du Programme des services agricoles et organisations de producteurs du Senegal (PSAOP) en 1999, “s’est retrouvée orpheline” après la fin dudit programme, l’obligeant à se repositionner et à renforcer ses partenariats pour poursuivre ses missions.
La future stratégie, a-t-il souligné, devra clarifier le rôle de l’ANCAR dans un paysage où interviennent désormais de nombreux acteurs du conseil agricole.

L’atelier de Ziguinchor “vise, in fine, à contribuer à la formulation d’une stratégie nationale claire, déterminant […]”, a-t-il poursuivi.
L’adjoint au gouverneur chargé du développement, Alsény Bangoura, a salué cette initiative qui, selon lui, “matérialise l’esprit de concertation nécessaire à l’élaboration de politiques adaptées aux réalités locales”, tout en insistant sur la dimension transversale des enjeux agricoles.
“La nature ne connaît pas de frontières administratives. Les pratiques d’un producteur peuvent impacter tout un territoire, d’où la nécessité d’une réflexion commune et coordonnée”, a-t-il notamment insisté en présidant la cérémonie d’ouverture.
Revenant sur les conclusions du diagnostic national, M. Bangoura a souligné la nécessité d’un cadre harmonisé et durable, mieux articulé entre recherche, conseil et financement, permettant de professionnaliser les conseillers et d’améliorer la coordination des interventions.
Il importe de déterminer si l’ANCAR doit poursuivre ses missions de conseil agroécologique, piloter le dispositif ou assumer un rôle global de coordination, à condition de disposer des moyens requis, a-t-il dit.
Les participants ont plaidé pour un dispositif territorialisé, fondé sur la demande, mieux coordonné, appuyé par des conseillers formés, une digitalisation accrue et un financement souverain et équitable.
MNF/ASB/SBS/SKS/BK

