Dakar, 26 jan (APS) – Les paris sur les matchs de football ou sur les combats de lutte sont à l’origine des violences dans les stades et en général dans le sport, a estimé l’expert en cybersécurité et cybercriminalité, Ahmadou Bamba Thiam. »L’une des causes principales de la violence dans les stades et précisément dans le sport en général est dûe au fait que beaucoup de sympathisants, des supporters font des paris sur l’issue heureuse ou malheureuse des matchs », a-t-il déclaré. Il faisait une présentation sur le phénomène des jeux de hasard aggravés par les machines à sous dans les quartiers et sur internet, samedi, lors de la cérémonie de dédicace de l’ouvrage »La folie des jeux d’argent » du journaliste écrivain Pape Samba Kane. M. Thiam qui sensibilise souvent les jeunes dans les écoles sur des dangers qui peuvent provenir »d’une utilisation irresponsable des réseaux sociaux » souligne que »l’issue des paris sportifs est un gain d’argent ». »Vous savez que souvent, il arrive que des incidents se produisent dans un stade. Les gens disent que ce sont deux groupes, que ce soit la lutte, ou le football. Mais les gens qui caillassent le stade, qui se jettent des pierres, qui commettent la violence en résumé, ce sont des gens qui ne sont pas du quartier et qui ont parié et perdu », explique M. Thiam. Selon lui, il existe beaucoup d’autres jeux illégaux qui ne se passent pas dans les casinos ou dans les paris classiques. Ahmadou Bamba Thiam signale que l’explosion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la décentralisation à grande échelle des jeux et les offres alléchantes et gratuites, attisent la flamme des parieurs qui tombent dans »un rituel ». Le phénomène touche, selon lui, tous les pays de la sous-région après avoir fait beaucoup de victimes en Afrique centrale. Pour le formateur en cybersécurité et cybercriminalité, »les médias ont leur part de responsabilité dans ce phénomène », car dit-il, »80% des publicités passent par les radios et les télévisions locales ». »C’est un business très lucratif », indique-t-il, pointant du doigt aussi les célébrités, footballeurs, chanteurs et autres artistes qui véhiculent les publicités sur les jeux de hasard. »Malheureusement pour nous, l’Etat ne mesure pas les conséquences économiques, sanitaires, sociales sur ces jeux en ligne et ces canaux de transfert d’argent soumis à des taxes », regrette M. Thiam. Il estime que le livre de Pape Samba Kane »La folie des jeux d’argent » sorti le 5 décembre dernier chez la maison d’éditions sénégalaise »Moukat », pointe du doigt un problème qui, si l’on n’y prend pas garde, risque d’être »un problème de sécurité publique. FKS/SBS/OID/MK
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