SENEGAL-ELEVAGE-SANTE-PREVENTION
Dakar, 11 oct (APS) – Face à l’impossibilité de vacciner 70 % du cheptel, soit 9 millions d’animaux pour coût estimé à 17 milliards de francs CFA, les autorités sénégalaises ont choisi une “vaccination ciblée” dans les régions touchées par l’épidémie de fièvre de la vallée du Rift. Le c, a déclaré samedi la responsable de la vaccination à la Direction des services vétérinaires du ministère de l’Élevage.
‘’Pour pouvoir contenir le virus, il va falloir vacciner 70% du cheptel ou bien avoir un taux d’immunisation de 70%. Dans cette situation, on ne peut faire que de la vaccination ciblée. On ne peut pas vacciner 70% du cheptel”, a expliqué Dr Ndèye Khady Niang.
Elle prenait part à la session d’orientation des journalistes sur la Mpox et la fièvre de la vallée du Rift, au Centre des opérations d’urgences sanitaires (COUS).
”Si on devait vacciner 70% du cheptel des régions touchées, soit 9 millions de têtes”, a-t-elle avancé, la multiplication de la dose reviendrait à 17 milliards de francs.
C’est pourquoi, a-t-elle poursuivi, les quatre régions déjà touchées par l’épidémie de la fièvre de la vallée du Rift, à savoir, Saint-Louis, Louga, Matam et Tambacounda sont ciblées pour la vaccination du cheptel.
Selon la spécialiste, les régions cibles sont jugées à haut risque. ”Avec la riposte dans le cadre du Système de la gestion de l’incident (SGI), nous avons des vaccins disponibles qui sont déjà donnés. Nous sommes en train d’identifier des zones qui ne sont pas encore touchées pour mener la vaccination. Nous attendons d’autres vaccins pour toucher d’autres régions”, a assuré Dr Niang.
S’agissant de l’apparition de la maladie au niveau de Saint Louis, Ndèye Khady Niang l’explique par la forte concentration des animaux et le fleuve.
‘’Les espèces affectées sont hautement sensibles : les agneaux, les chevreaux, les chiots, les chatons, les souris et les hamsters’’, a-t-elle informé, soulignant que les oiseaux, les reptiles et les amphibiens sont plus résistants à la fièvre de la vallée du Rift.
Elle a indiqué que 5179 éleveurs ont été sensibilisés dans le cadre des interventions, ajoutant que les populations les plus exposées sont les éleveurs particulièrement les membres de la famille qui s’occupent des animaux.
Parmi les signes de la maladie, elle a cité la fièvre, l’abattement, la faiblesse, la perte d’appétit, la diarrhée, l’ictère, les avortements souvent en masse.
Elle a précisé que ‘’des complications sévères se manifestent entre 1 et 4% des cas. Environ un pour cent (1%) des patients souffrant de la fièvre de la vallée du Rift décèdent de la maladie’’.
‘’Une surveillance permettant de suivre l’infection par la fièvre de la vallée du Rift chez les populations animales et une notification immédiate en cas de détection de la maladie sont des éléments essentiels à la prévention et au contrôle de la maladie’’, a-t-elle conclu.
‘’Le recours tardif dans le diagnostic explique la recrudescence des décès’’, a pour sa part expliqué Youssou Bamar Gueye, le responsable des équipes d’intervention rapide pour la fièvre de la vallée du Rift et le Mpox.
NSS/ASB/SMD

