SENEGAL-ENVIRONNEMENT
Dakar, 27 juil (APS) – Abou Ba, conseiller régional en environnement et adaptation au changement climatique à la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI), a plaidé samedi en faveur d’une synergie d’actions de tous les projets et programmes intervenant dans la préservation des écosystèmes de mangrove au Sénégal.
‘’Dans un contexte de raréfaction des ressources financières, mutualiser les ressources est plus efficaces dans la préservation des écosystèmes de mangrove’’, a dit M. Ba lors d’un entretien accordé à l’APS, dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale des mangroves, célébrée chaque année le 26 juillet dans le monde.
‘’Nous devons comprendre que la gestion des écosystèmes de mangrove ne peut pas être seulement une affaire d’Etat, d’organisations locales, de communautés locales mais un regroupement des synergies d’actions de tous les intervenants pour trouver les solutions durables à la préservation de ces écosystèmes en prenant en compte les spécificités de chaque communauté’’, a-t-il affirmé.
Il dit constater ”malheureusement” au Sénégal que ”certains acteurs interviennent dans les même zones d’intervention que d’autres’’. Il cité en exemple Natur’ELLES, un projet d’adaptation au changement climatique financé par le Canada et qui intervient en Casamance et dans le delta du Saloum.
‘’Le constat a été qu’il y a des doublons dans les interventions des projets, alors que nous sommes dans un contexte de raréfaction des ressources financières’’, a-t-il encore déploré.
Abou Ba a indiqué que pour remédier à cette réalité, Socodevi a organisé à Dakar, aves ses partenaires, un colloque international sur les écosystèmes de mangrove.
‘’L’objectif est d’aller vers un regroupement des différents acteurs et projets pour partager nos expériences, en vue d’une meilleure gestion des écosystèmes de mangrove du delta du Saloum et de la Casamance’’, a-t-il expliqué.
‘’Avec nos partenaires, nous voulons désormais aller vers une synergie de nos actions. Nous voulons aussi mettre en premier plan les savoirs endogènes des communautés, et non seulement les savoirs scientifiques et développer des mécanismes de paiement de services environnementaux au profit des communautés’’, a-t-il encore indiqué.
AB/ASG