Un responsable alerte sur les difficultés de la filière avicole
Un responsable alerte sur les difficultés de la filière avicole

SÉNÉGAL-AVICULTURE-CRISE

Thiès, 23 avr (APS) – La filière avicole traverse d’énormes difficultés, malgré les énormes potentialités d’emplois dont elle regorge, a alerté, mardi, à Keur Madaro (Thiès, Ouest), le président de l’Union nationale des patrons d’entreprises du Sénégal (UNPES), Maguéye Badiane.

”Le secteur de l’aviculture est laissé en rade, par rapport aux opportunités ouvertes à d’autres secteurs”, a déclaré Maguéye Badiane.

S’exprimant lors d’un point de presse destiné à alerter sur les difficultés que traverse la filière avicole, il a estimé que ”les autorités gagneraient à venir en aide aux petits producteurs, dans le secteur de l’élevage des poules”.

”Actuellement, beaucoup de petits producteurs ont arrêté leurs activités, à cause des difficultés liées à l’écoulement des produits, à la qualité des poussins mis sur le marché et à l’accès aux aliments”, a déploré le président de l’UNPES.

Selon lui, “pour mieux prendre en charge la question de l’aviculture, il faut la considérer séparément du grand secteur de l’élevage, du fait de ses potentialités en matière d’atteinte de l’autosuffisance alimentaire en viande et de création d’emplois”.

M. Badiane a expliqué que ‘’la capacité de création d’emplois des petites fermes, qui ferment en cascade dans la zone, est telle que si vous prenez un poulailler qui (compte) 30.000 poules, il peut employer environ 20 personnes’’.

”Dans le même temps, poursuit-il, les grandes fermes avicoles qui ont une capacité de 3 millions de poules et qui disposent d’un système automatique, n’emploient que 20 personnes, dû au fait que l’essentiel du travail est réalisé par des machines, (si bien qu’elles) n’ont pas besoin de beaucoup de main-d’oeuvre”.

Il a relevé qu’en soutenant 10 petits producteurs, l’État favorise la création de dizaines voire de centaines d’emplois.

Soulignant que les petits producteurs ont une capacité de création d’emplois “beaucoup plus importante”, M. Badiane estime que, de ce fait, ils méritent “un soutien accru de l’État, pour non seulement lutter contre le chômage, mais également éviter le monopole du secteur par deux ou trois gros producteurs”.

Pour illustrer les difficultés rencontrées par la filière en général, Maguéye Badiane, signale que de plus en plus de fermes avicoles de la zone de Thiès font l’objet d’annonces de vente.

Il a appelé l’État à soutenir les jeunes qui s’engagent dans l’aviculture, en les encadrant et en leur octroyant des financements.

Le président de l’UNPES informe que le Sénégal importe environ 80 millions d’œufs à couver (OAC) par an alors que “les besoins des producteurs tournent autour de 60 millions, dont les gros exploitants ont la plus grosse part”.

”Cette situation accentue les difficultés d’accès des petits producteurs face à l’augmentation des coûts des poussins et des intrants, qui impacte sur l’écoulement des productions sur le marché”, a-t-il dit.

BT/ADI/OID

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