Un réseau de chercheurs finance plus de 80 doctorats en six ans
Un réseau de chercheurs finance plus de 80 doctorats en six ans

SENEGAL-UNIVERSITE-FORMATION

Saint-Louis, 5 déc (APS) – Plus de quatre-vingt doctorants en mathématiques ont été financés et encadrés depuis 2019 dans le cadre d’un réseau ouest-africain dénommé ”NLAGA”, a-t-on appris du professeur Bakary Manga, président du comité d’orientation et d’initiative de la quatrième édition de la Biennale des mathématiques organisée par l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (1-5 décembre).

Outre le Sénégal, plusieurs autres pays africains comme le Ghana, le Togo, le Bénin, le Mali, le Congo ou encore la Guinée font partie de ce réseau de collaborations dont l’ambition est de favoriser l’encadrement de thèses, la rédaction d’articles scientifiques et l’organisation d’écoles de formation.

“Nous avons aussi organisé des écoles thématiques réunissant étudiants en master et en thèse pour des sessions intensives de formation”, a signalé le professeur Manga, jeudi, en marge de la cérémonie officielle de ladite biennale.

“Malgré les difficultés financières rencontrées cette année, notamment en raison du contexte national, l’édition actuelle a été maintenue avec une participation majoritairement locale, mais toujours dans un esprit d’excellence”, a-t-il dit.

La Biennale publie également les résultats de ses travaux dans des actes scientifiques évalués par des experts internationaux, et reconnus par les instances académiques telles que le CAMES, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur.

“Aujourd’hui, la Biennale est crédible. Des chercheurs étrangers y participent régulièrement, certains prenant même en charge leurs frais de déplacement pour y assister”, se réjouit-il.

Le directeur de l’Unité de formation et de recherches des sciences appliquées et des technologies (UFR SAT) de l’UGB, le professeur Abdou Ka Diongue a salué la tenue de cette biennale, qu’il présente comme un cadre scientifique privilégié permettant aux jeunes chercheurs de valoriser leurs travaux et de renforcer la recherche appliquée en Afrique.

“La Biennale est avant tout une activité scientifique qui offre à nos jeunes chercheurs l’opportunité d’exposer leurs résultats récents devant des professeurs chevronnés”, dit-il.

Il souligne que cela leur permet d’avoir de nouvelles orientations scientifiques et de développer des perspectives pour leurs recherches.

Cette Biennale est axée sur des thématiques telles que la modélisation mathématique, l’intelligence artificielle et leurs applications dans l’économie, l’environnement et la société.

AMD/ADL/FKS/BK