+++De l’Envoyé spécial de l’APS Daouda Ba+++

Yaoundé, 17 oct (APS) – Les mécanismes de financement du cinéma sénégalais ont beaucoup contribué aux performances du secteur de l’industrie cinématographique et audiovisuel, a indiqué le directeur de la cinématographie Germain Coly.

« Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) est très important et a aidé à booster notre cinéma. Il y a d’autres guichets comme  le Fonds jeunes création de l’organisation internationale de la francophonie, le centre national du Cinéma et de l’Image animée en France, entre autres qui permettent aussi le financement de ce secteur. Tout cela pour dire que les mécanismes de financement ont aidé à la performance du secteur’’, a dit M. Coly.

Il s’exprimait,  mardi, lors d’un panel sur les assises de la production cinématographique camerounaise, organisé dans  le cadre des activités de la 27ème édition du festival Ecrans noirs qui se déroule du 14 au 21 octobre, à Yaoundé,  la capitale du Cameroun.

« Nous avons mis en place un financement important pour le cinéma au Sénégal’’, a-t-il soutenu, citant en exemple le film  »Sira » de la réalisatrice burkinabé Apolline Traoré,  coproduit avec le producteur sénégalais Souleymane Kébé.

Ce film, a-t-il rappelé, a remporté l’Etalon d’argent en mars au dernier Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Et c’est comme ça, a-t-il déclaré,  que « nous comptons travailler avec tous les pays du Sud et les pays du Nord aussi ».

Il a en outre souligné que « l’ambition du gouvernement du Sénégal, pour ce secteur,  c’est de positionner notre pays comme un carrefour de tournage de films et pour cela nous devons former nos jeunes aux métiers techniques’’.

« La politique au Sénégal c’est l’employabilité des jeunes. Mais, pour régler cette question, il faut former les jeunes. C’est pour cela que nous travaillons dans le cadre de la formation avec toutes les initiatives qui existent au Sénégal pour amener les jeunes à répondre aux exigences de ce métier’’, a-t-il encore soutenu.

Dans ce cadre, « nous avons douze jeunes qui sont déjà à l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech avec l’appui de l’Etat du Sénégal qui les a envoyés en formation sur les métiers techniques. Nous travaillons aussi sur ce volet avec d’autres pays comme les Etats-Unis, la France et l’Inde, entre autres’’,  a t-il signalé.

La direction de la Cinématographie travaille aussi à la structuration du cinéma sénégalais pour aider le secteur à « mieux se développer en tendant vers de véritables entreprises du cinéma de même qu’à la  la professionnalisation du secteur’’, a t-il dit.

« Nous accompagnons beaucoup d’initiatives cinématographiques. (…). Nous aidons beaucoup les acteurs notamment avec la signature des accords de coproduction avec d’autres pays. Et cela a beaucoup aidé à développer le cinéma au Sénégal ”, a insisté Germain Coly.

M. Coly a par ailleurs révélé que « le projet de décret d’application du statut de l’artiste est en cours pour organiser et définir les acteurs avec un statut bien déterminé »’. Ce statut, selon lui,  »permettra aux acteurs d’avoir accès au programme d’accompagnement de l’Etat’’.

Il intervenait en présence de  Souleymane Kébé, le coproducteur du film « Banel et Adama’’ de la réalisatrice Ramata Toulaye Sy.

DOB/FKS/AB/SBS/OID

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