Kaolack, 7 août (APS) – L’atteinte de la souveraineté alimentaire passe par une meilleure compréhension de l’apport de l’arboriculture, soutient l’inspecteur régional des eaux et forêts (IREF) de Kaolack (centre), le commandant Dame Diop.

« L’atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire ne peut être possible tant qu’on n’aura pas compris [l’importance de l’apport de] l’arboriculture », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS et la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), en prélude à la célébration de la quarantième Journée nationale de l’arbre, commémorée dimanche à Walo Singuène, un village situé dans le département de Guinguinéo, dans la région de Kaolack.

Dans cette perspective, note le commandant Diop, les services des eaux et forêts ont « un rôle important à jouer pour l’atteinte de ces objectifs-là de satisfaction des besoins alimentaires des populations du pays », a-t-il martelé.

L’édition 2023 de la Journée nationale de l’arbre portait sur le thème « Un citoyen, un arbre, pour des villes durables », avec comme slogan « Plantons ensemble, un devoir pour tous ».

Selon l’inspecteur régional des eaux et forêts de Kaolack, c’est bien de planter des arbres et de reboiser, mais c’est encore mieux de veiller à leur suivi et leur préservation.

Il a souligné la mission d’éducation environnementale dévolue à ses services, conduite avec « une forte implication » des élèves et de la communauté dans toute sa diversité en vue d’un meilleur cadre de vie.

« Nous avons une mission d’éducation environnementale, c’est pourquoi nous travaillons beaucoup avec les établissements scolaires avec une forte implication des élèves, surtout en début d’année scolaire, ce qui nous permet d’avoir un meilleur cadre de vie », a-t-il indiqué.

La conviction du commandant Diop est que l’arbre « peut fortement contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire tant souhaitée par les pouvoirs publics », compte tenu de l’importance de l’apport des arbres fruitiers dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

Il note à ce sujet que « la forte présence » des produits forestiers dans les marchés du pays a « une importance capitale » dans la satisfaction des besoins alimentaires des populations.

« Nous avons une approche communautaire dans nos interventions, parce que nous ne faisons rien sans pour autant impliquer les populations. Parce que nous sommes conscients que nous ne pouvons pas être partout et à la fois. Ce qui nous oblige à collaborer avec les populations dans la mise en œuvre de la plantation, mais aussi dans le suivi qui est beaucoup plus important et plus long », a-t-il relevé.

La gestion de l’environnement étant une compétence transférée aux collectivités territoriales, le commandant Diop indique que le service des eaux et forêts se trouve dans l’obligation de travailler avec ces dernières, en attendant la mise en place de structures de gestion de l’environnement.

« Mais malheureusement, il y a encore des efforts à faire par ces collectivités territoriales dans l’exercice de cette compétence qui leur est transférée. Parce que l’État a fait ce qu’il devait faire pour transférer cette compétence, et toutes les ressources qui vont avec elle. Et même les recettes qui sont encaissées qui en sont tirées sont reversées, en partie, aux collectivités territoriales », a-t-il révélé.

ADE/BK/MTN

 

 

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