SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES
Karang, 2 août (APS) –Le directeur des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe, Djim Dramé, a procédé, samedi, à l’inauguration d’un centre d’enseignement arabo-islamique à Karang, une commune de la région de Fatick (centre).
La cérémonie s’est déroulée en présence du coordonnateur de la Fédération des maîtres coraniques de Kaolack, Mouhamadou Lamine Fall, ainsi que ses homologues de Foundiougne et de Keur Socé. Une délégation venue de la République sœur de Gambie a également pris part à l’événement.
S’exprimant au nom des responsables du centre, Sana Sagna a exprimé sa gratitude au président de la République pour avoir aidé à concrétiser une vieille doléance locale relative à la construction d’un complexe islamique de type internat.
Doté de six salles de classe, d’un logement pour les apprenants et d’une mosquée, le centre se veut un pôle de formation religieuse et sociale à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, a-t-on appris de ses responsables.
‘’Le Sénégal est un pays profondément religieux avec près de 100 % de croyants. Il est donc logique que le président de la République Bassirou Diomaye Faye accorde une attention particulière à toutes les confessions’’, a souligné M. Dramé.
Il a salué le “rôle historique” des écoles arabo-islamiques communément appelées daaras au Sénégal, lesquelles selon lui, contribuent depuis plus d’un millénaire à la formation, à l’éducation et à la socialisation des enfants.
22 milles écoles coraniques pour 2 millions d’apprenants
Selon M. Dramé, le président Faye “l’a bien compris en créant une direction chargée des affaires religieuses, rattachée directement à la présidence”.
Le choix de Karang, localité frontalière avec la Gambie, répond à une volonté ‘’d’ouverture sous-régionale’’, a-t-il précisé.
Ce centre permettra, a-t-il dit, à des apprenants sénégalais et gambiens d’y étudier l’islam, de mémoriser le Coran et de s’imprégner de valeurs culturelles et spirituelles partagées.
‘’Ce centre perpétue l’œuvre de nos ancêtres, marabouts et soufis, qui ont transmis le savoir islamique durant des générations’’, a-t-il magnifié.
S’exprimant au nom de la délégation gambienne, Oustaz Senghor a salué cette initiative qu’il considère comme un ‘’symbole de l’unité culturelle et religieuse entre les deux pays’’.
‘’Le Sénégal et la Gambie ne forment qu’un seul peuple. La colonisation nous a divisés, mais aujourd’hui, rien ne doit nous séparer’’, a-t-il martelé.
Le coordonnateur de la Fédération des maîtres coraniques de la région de Kaolack, Mouhamadou Lamine Fall s’est félicité des efforts de l’Etat allant dans le sens d’intégrer l’offre éducative arabo-islamique dans le système éducatif formel du pays.
“Cette décision est d’autant plus nécessaire que le Sénégal compte plus de deux millions d’apprenants éparpillés dans 22 mille écoles coraniques”, a-t-il fait savoir.
ADE/SMD/ASB
