Dakar, 30 août (APS) – Trente-cinq experts venant de dix-sept pays africains ont été formés à Dakar aux techniques de diagnostic moléculaire (PCR en temps réel et séquençage) du virus mpox ou variole du singe.

Après avoir reçu cette formation qui a démarré lundi dernier, ils “vont rentrer avec des kits réactifs qui vont leur permettre de faire le diagnostic et le séquençage”, a souligné le docteur Abdourahmane Sow, directeur de la santé publique à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) et investigateur de cette formation.

L’atelier régional de formation sur le diagnostic moléculaire du virus de la variole du singe, auquel ils ont pris part, a été clôturé ce vendredi. Il a été organisé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS).

“L’objectif de cet atelier, c’est de nous permettre de mieux nous préparer, donner [aux participants] tous les outils, des compétences techniques, pratiques et théoriques, pour qu’ils puissent rentrer chez eux afin d’avoir les capacités de détecter, de traiter et de contrôler la maladie”, a expliqué le docteur Sow.

S’adressant à la presse au terme de la cérémonie de clôture, il a souligné que “si on met tous les efforts en contribution, on peut dire que notre région est en train de se préparer pour faire face à cette situation”.

“[…] Pour l’Afrique de l’Ouest, nous avons trois pays qui ont des cas actifs, où la situation est active. C’est le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Liberia. Pour les autres pays, même si on n’a pas de cas, on doit renforcer le système de surveillance. Des cas suspects sont en train d’être reçus, il faut que les gens puissent avoir toutes les capacités à les tester”, a-t-il conseillé.

“Certains vaccins homologués”

Le professeur Thierno Baldé, coordinateur du Centre régional d’urgence de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, basé au Sénégal, a insisté sur le dynamisme de l’épidémie de mpox.

“Je pense qu’elle est très dynamique. Le mot dynamique, il est important. Le mot, c’est une épidémie aussi qui est très complexe parce qu’il y a différents modes de transmission aujourd’hui qui sont là”, a-t-il affirmé.

Il estime qu’il s’agit d’une épidémie “très complexe”. “L’un des rôles les plus importants de l’OMS et de ses différents partenaires, c’est vraiment de sonner la cloche d’alerte, afin que l’on puisse mobiliser tous les efforts qu’il faut pour mieux comprendre justement cette dynamique-là”, a recommandé le spécialiste.

Il est revenu la “transmission interhumaine” et “la transmission zoonotique […] dans certains pays”. Il indique, à ce sujet, que “des études sont en cours pour le vaccin”, assurant que “certains vaccins ont été homologués”.

Le 15 août dernier, l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que la recrudescence de la variole simienne (mpox) en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d’Afrique constitue “une urgence de santé publique de portée internationale”.

NSS/ASG/BK

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