Dakar, 30 août (APS) – Des études socio-économiques et environnementales menées dans le cadre du projet du Bus rapid transit (BRT), un moyen de transport destiné à améliorer la mobilité à Dakar, ont indiqué qu’il permettra d’économiser 446 480 tonnes de CO2 sur une période de quinze ans.

‘’Ceci concerne la contribution du BRT à la réduction de la pollution atmosphérique et qui correspond à des gains monétaires pouvant atteindre 1,3 milliard de FCFA en 2030’’, rapporte une étude axée sur la prise en compte par le BRT de la dimension environnementale par le projet Bus rapid transit (BRT) transmise à l’APS.

Ce moyen de transport urbain qu’est le BRT sera électrique, ce qui permettra d’être à ‘’zéro émission polluante’’, souligne le texte qui annonce que cette économie de carbone concerne aussi le matériel roulant dans le cadre de la deuxième composante du projet du BRT.

Cette deuxième composante, précise le document porte sur la restructuration globale du réseau qui va induire la réalisation de travaux d’infrastructures mais aussi d’importantes réformes pour la modernisation du système de transport de la capitale Dakar afin de répondre à l’ambition d’une économie moderne, compétitive et durable.

‘’En définitive, poursuit-il,  l’enjeu  majeur de cette prise en compte de la dimension environnementale est de démontrer qu’un projet de cette envergure peut être réalisé en milieu urbain en respectant les normes environnementales en terme de maitrise des pollutions et nuisances et de gestion de la commodité du voisinage’’

Il permet surtout  »d’intégrer l’aménagement paysager, en prévoyant un reboisement compensatoire et en créant des emplois verts’’, selon la même source.

Le projet BRT a fait l’objet d’une évaluation environnementale stratégique (EES) et d’un cadre de politique de réinstallation (CPR) qui ont permis de déterminer les enjeux environnementaux et sociaux du projet en termes de déplacement involontaire, rentabilité économique, et d’impact sur le déplacement à Dakar, note le texte.

Il a précisé qu’à cet effet,  la ligne pilote allant de la préfecture de Guédiawaye à la gare de Petersen, soit 18,3 km a été retenue et a fait de l’objet d’une étude d’impact environnemental approfondie et dispose d’un certificat de conformité environnementale.

Les questions de développement durable occupent une place de choix dans le plan Sénégal émergent et plus particulièrement dans sa phase 2. En effet, il s’agit pour l’Etat de bâtir un développement humain durable dans lequel chaque sénégalais sera réconcilié avec son environnement et prêt à le préserver à tout prix, a souligné le texte.

Cette volonté politique s’est traduite, dans le secteur des transports, par la mise en œuvre de projets structurants : le Train express régional (TER) et le Bus rapid transit (BRT) sur voie réservée.

Le document rappelle que ce projet BRT qui découle de la lettre de politique des déplacements urbains à Dakar a pour objectif d’améliorer la mobilité urbaine entre Dakar et Guédiawaye sur un linéaire de 18,3 kilomètres desservant 14 collectivités territoriales, deux villes avec une réduction du temps de parcours passant de 95 à 45 minutes en moyenne pour une capacité de transport de 300 000 passagers/jour.

A travers ce projet pilote du BRT, l’Etat du Sénégal s’est fixé comme objectifs sur le plan environnemental : l’amélioration de la qualité de l’air par la réduction de la pollution atmosphérique, la réduction de la facture énergétique, le recours à des solutions alternatives au diésel en s’appuyant sur des technologies plus propres.

AB/OID/ASB

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