SÉNÉGAL-TOURISME-SECURITE
Thiès, 27 mars (APS) – Le président du conseil d’administration (PCA) de la Société d’aménagement de la Petite-Côte (SAPCO), Doudou Gnagna Diop, a appelé les autorités en charge du secteur du tourisme à davantage prendre en compte la question de la sécurité des hôtels dans la nouvelle réglementation en cours d’élaboration.
“Dans la réglementation en vue, on devrait imposer des normes sécuritaires, en termes alimentaires et de sécurité des personnes et des biens qui circulent,[ainsi que] du personnel”, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
Selon lui, la responsabilité des hôteliers est engagée dans les problèmes sécuritaires vécus ces derniers temps à Pointe à Sarène et Guéréo.
Après l’attaque perpétrée en janvier contre l’hôtel Riu Baobab de Pointe Sarène, l’hôtel Les Manguiers de Guéréo a été la cible d’assaillants, dans la nuit de dimanche à lundi dernier.
Le ministre en charge du tourisme Mountaga Diao s’était rendu à
l’hôtel Riu Baobab, un déplacement lors duquel il avait annoncé la construction d’une brigade de gendarmerie pour assurer la sécurité des touristes et de l’activité touristique.
Selon Doudou Gnagna Diop, cette insécurité notée dans les sites touristiques de la Petite-Côte n’est “pas un phénomène nouveau”.
Il a rappelé que “déjà, au début des années 2000, les agressions et braquages étaient très fréquents, à Saly, à Somone”.
”Il a fallu installer un poste de gendarmerie à Somone et renforcer celui de Saly, [pour que] le phénomène [disparaisse]”, a-t-il ajouté.
Depuis quelques temps, ces attaques “reviennent dans des zones non contrôlées, non surveillées et éloignées, comme Pointe Sarène, et Guéréo”, fait-il remarquer.
Pour Doudou Gnagna Diop, obligation doit être faite aux promoteurs hôteliers de sécuriser les hôtels.
Il précise toutefois que la sécurisation des alentours des réceptifs hôteliers, situés sur la voie publique, “incombe à l’État”.
Ces attaques sont “l’œuvre de petits bandits qui ne peuvent pas ternir l’image de marque de la destination Sénégal”, soutient Doudou Gnagna Diop, lui-même promoteur touristique.
Il suggère que les promoteurs qui font des chiffres d’affaires importants puissent affecter 10% du revenu de leur entreprise à la sécurité.
“Ils y gagnent doublement, [en assurant] la sécurité de l’infrastructure et la préservation de l’image de marque de la destination Sénégal”, dit-il.
Les autorités, en ce qui les concernent, “doivent déployer les investissements dans d’autres zones, en maîtrisant les capacités de charge”, qui doivent être indexées sur le taux international, a-t-il préconisé.
BT/ADI/BK