Touba : le niveau de l’eau baisse, Nguiranène et d’autres quartiers respirent à nouveau
Touba : le niveau de l’eau baisse, Nguiranène et d’autres quartiers respirent à nouveau

SENEGAL-INONDATIONS-REPORTAGE

Touba, 27 août (APS) – Les traces sombres laissées par les eaux de pluie sont encore visibles dans les ruelles de Nguiranène, un des points chauds des inondations dans la cité religieuse de Touba. Mais l’air est désormais plus respirable dans ce quartier.

Et pour cause, les motopompes de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) ont réduit considérablement le niveau de l’eau dans les rues. Le sol, encore humide par endroit, témoigne de moments difficiles vécus par les populations face à la montée des eaux. Mais le plus dur est passé.

‎”La plupart des eaux viennent du refoulement des canaux, c’est ce qui nous rend la vie difficile”, se plaint Ngoné Top, une habitante, devant sa maison partiellement vidée de ses meubles.

Comme plusieurs autres familles, celle de Ngoné a décidé de quitter provisoirement le quartier, malgré les efforts des équipes techniques.

‎‎Plus loin, à Keur Niang, la vie reprend également son cours normal. Les enfants retrouvent les espaces de jeu asséchés par le fonctionnement du deuxième bassin de rétention, baptisé Keur Niang 2. Un signe qui ne trompe pas.

”Il faut reconnaître que nous avons été moins touchés cette année. Le nouveau bassin a vraiment nous a aidés”, témoigne El Hadji Guèye, un riverain.

‎‎Dans les zones autrefois critiques comme Darou Khoudoss ou encore les périmètres situés autour de la polyclinique, le niveau de l’eau a beaucoup baissé.

Le bulletin du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement confirme cette tendance baissière du niveau des eaux, en signalant que les opérations de pompage et de drainage se poursuivent pour sécuriser les quartiers.

Touba : le niveau de l'eau baisse, Nguiranène et d'autres quartiers respirent à nouveau

‎‎Sur le terrain, les stigmates de la montée des eaux restent toutefois visibles : routes fissurées, murs imbibés d’humidité, mobilier endommagé.

”Il faut penser à restructurer certains quartiers et à reloger ceux qui habitent dans les zones non aedificandi”, préconise Modou Sall, conseiller municipal.

‎‎A Touba, le retrait progressif des eaux est accueilli comme un soulagement. Mais les habitants demeurent dans une petite crainte, dans l’espoir que les infrastructures d’assainissement suivront le rythme d’expansion de la ville.

‎MS/HB/SBS/BK