SENEGAL-CINEMA-PROMOTION
Thiès, 14 sept (APS) – L’initiative ‘’Le Ndadié’’, portée par un groupe de promoteurs, a donné lieu en deux jours – vendredi et samedi – à la projection d’une série de films dans un souci de faire renaître le 7-ème art à Thiès, a constaté, samedi, l’APS.
‘’C’est un projet commun [que je partage avec] quatre autres personnes et nous avons vraiment une seule volonté : c’est rendre à Thiès son niveau de culture d’antan’’, a confié la coordonnatrice de l’initiative, Hadja Maguette Niang Diawara.
Elle explique qu’au moment où Dakar est “en train de reprendre le concept“, avec la réouverture des salles de cinémas et l’affluence de Thiessois qui se rendent dans la capitale pour regarder des films, les initiateurs ont jugé opportun de le développer dans la cité du rail.
‘’Nous nous sommes demandés pourquoi ne pas créer un tel concept ici à Thiès, le rendre accessible et promouvoir en même temps le cinéma sénégalais“, raconte Hadja Niang Diawara. Elle fait part de leur volonté de faire de cette initiative “un plaidoyer pour la réouverture des salles de cinéma au niveau de Thiès’’.
Il est aussi question, par la même occasion, de promouvoir des films sénégalais. ‘’Nous avons acheté les droits légalement auprès des producteurs et des réalisateurs, pour ne pas tuer l’art et la culture’’, a-t-il rapporté, précisant que les promoteurs de “Ndadjé“ ont “acquis légalement les droits des films à projeter“.
A travers les projections de “Le mouton de Saada“, de Pape Bounama Lopy, “Une place dans l’avion“ de Khardiata Sow, un court métrage de 16 minutes, destiné à honorer Cheikhou Guéye, alias “Saaneex’’, plusieurs thèmes, dont l’émigration ont été abordés, a indiqué Mme Diawara.
La journée du samedi est dédiée à la diffusion du film “Demba“ de Mamadou Dia, qui a été récemment primé, et en dernier lieu, à un film beaucoup plus populaire de Mansour Sora Wade, “Le prix du pardon’’.
Elle appelle les acteurs institutionnels et politiques pour que soit trouvé un format de réouverture des salles de cinéma à Thiès. “Dans les années 70, les cinémas étaient des espaces populaires où les gens [venaient suivre des projections et où], il y avait des débats sur des thèmes précis’’, s’est souvenu la coordonnatrice de l’initiative ‘’Ndadié’’.
Le cinéma a une place très importante au Sénégal et peut générer des emplois, a-t-elle dit indiquant que déjà pour cette activité uniquement, nous avons employé plus de ‘’50 personnes’’ des emplois temporaires.

Le président d’ARCOS Thiès, Jules Dramé a pour sa part magnifié l’initiative, qui selon lui, est ‘’une bonne initiative’’ par rapport au renouveau du cinéma dans la ville de Thiès. ‘’Cela va permettre aux Thiessois de retourner dans les salles de cinémas en famille, voir des films et booster le cinéma dans le même temps’’, a-t-il-soutenu.
M. Dramé a prôné l’adaptation des acteurs au manque de salles pour pouvoir projeter les films dans des salles qui, à la base, ne sont pas conçues pour accueillir des films. ‘’Des problèmes d’infrastructures se posent, il faut alors qu’on s’adapte, pour pouvoir faire du cinéma dans certains lieux’’, a-t-il-expliqué.
Pour lui, si l’Etat ne fait pas de la culture une priorité, les mêmes problèmes se poseront, car dit-il, la culture a un problème de financement’’.
BT/ADI/ADC

