SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE
Dakar, 9 juin (APS) – La directrice du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a plaidé, mercredi, pour une plus grande coordination entre ls huit Etats membres du Mécanisme intégré de stabilité des frontières (IBSM, en anglais).
”Je pense que la première chose est de renforcer le dialogue transfrontalier, donc faire en sorte qu’il y ait beaucoup plus de coordination, beaucoup plus de concertation entre pays non seulement au niveau national, mais aussi au niveau des frontières’’, a dit Silvia Ekra, lors de la, première Conférence régionale de l’IBSM, qui se tient à Dakar mercredi et jeudi.
Cette rencontre réuni les commissions de gestion des frontières des huit Etats membres (le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger, Togo et Sénégal).
L’ISBM est une plateforme lancée en 2023, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, afin de faciliter la coordination et l’engagement structurés entre les gouvernements d’Afrique de l’Ouest, les bailleurs de fonds et les organisations de mise en oeuvre, en matière de gouvernance des frontières.
Elle a été élaborée conjointement par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Office des Nations unies contre le terrorisme (UNOCT) et Intel, avec l’appui financier de l’Allemagne, des Etats-Unis et de l’Italie.
Estimant que le partenariat inclusif entre toutes ces parties prenantes permet de prendre des décisions communes et de mener des actions communes, la directrice Afrique l’Ouest et du Centre de l’OIM a également appelé au renforcement des capacités des agents chargés des questions frontalières, en tenant compte des besoins formulés par les Etats et des évaluations réalisées faites sur le terrain.
C’est tout le sens, selon elle, de la mise en place du Mécanisme intégré de stabilité des frontières, qui est ‘’une plateforme de partenariat inclusive’’ entre les Etats membres, des organisations onusiennes, dont l’OIM, les partenaires financiers et les communautés frontalières’’.
Silvia Ekra a, par ailleurs, estimé que la priorité doit porter sur la protection des populations vivant dans les zones frontalières, qui éprouvent le plus la nécessité de la présence étatique dans leurs localité, qui font face aux trafic illicite d’armes, de drogues, à la traite des êtres humains.
Evoquant les perspectives de l’IBSM, elle a signalé la création d’un fonds afin que les contributions financières puissent être regroupées et dispatchées là où les besoins sont les plus urgents.
”Nous allons redoubler d’efforts pour faire en sorte que plus de ressources puissent être mobilisées’’, a-t-elle lancé, précisant qu’il s’agit-là de la première phase d’opérationnalisation du mécanisme.
”La première étape a porté sur le diagnostic, tandis que la deuxième va nous permettre de faire des actions concrètes sur le terrain aux côtés des forces de sécurité, des agents de l’immigration des commissions nationales de gestion des frontières, de travailler également avec les instituts de formation’’, a ajouté la directrice Afrique l’Ouest et du Centre de l’OIM.
ABB/OID