SENEGAL-COMMERCE
Thiès, 24 mai (APS) – Le président du Conseil national de la Maison des éleveurs Ismaïla Sow a appelé, vendredi, à une limitation du nombre de marchés à Thiès, pour faciliter leur sécurisation, au moment où le pays est progressivement approvisionné en moutons de Tabaski.
Ismaïla Sow suggère aux autorités d’ouvrir trois marchés à bétail dans la ville de Thiès, pour faciliter la sécurisation de l’activité des vendeurs de mouton, “plutôt que d’avoir des points de vente éparpillés” autour de la ville.
”Cela rend très difficile la sécurisation de ces points de vente”, a souligné Ismaïla Sow.
Le président du Conseil national de la Maison des éleveurs du Sénégal Ismaëla Sow, a assuré que le marché local et national, est en train d’être approvisionné progressivement en moutons, en attendant l’arrivée des gros opérateurs.
À l’heure actuelle, il y a des moutons qui commencent à arriver sur le marché, et d’autres sont encore en cours de route, note le responsable.
Selon lui, ceux qui sont en cours de route sont les opérateurs élevant de grosses quantités de bêtes, mais qui à l’approche des événements, lancent de vastes opérations d’achat pour renforcer leurs stocks.
Ismaëla Sow explique que ces gros opérateurs sont obligés de procéder de cette façon, pour minimiser leurs charges.
”S’ils arrivent tôt sur le marché, ils seront obligés d’acheter de l’aliment de bétail, du foin, de l’eau, de recruter du personnel pour la sécurité et les opérations de vente. Ce sont ces dépenses supplémentaires que ces opérateurs tentent de réduire, en arrivant un peu tard”, argumente-t-il.
Avant de débarquer leurs moutons, les opérateurs procèdent également à une prospection, pour déterminer les points de vente et marchés les plus propices à l’écoulement de leur bétail, poursuit-il.
A propos de l’aliment de bétail, il estime que la régularisation des prix pourrait s’avérer difficile, dès qu’il est “en vente libre”.
Il suggère ainsi à l’État d’impliquer les organisations d’éleveurs en renforçant leurs capacités, pour leur permettre d’acheter ces aliments auprès des producteurs, afin de les revendre aux éleveurs à des prix abordables.
Sow appelle les pouvoirs publics à ouvrir des discussions avec les organisations d’éleveurs, à la fin de cette campagne, afin de faire ensemble le diagnostic des difficultés de l’élevage et de leur trouver des solutions, en vue de booster le secteur.
Lors d’une réunion du comité régional de développement qui s’est tenue en début mai, sur l’approvisionnement du marché régional en moutons, il a été noté que les besoins de la région de Thiès en moutons de Tabaski pour cette année sont estimés à 210.000 têtes, contre 200.000 en 2024, pour des invendus évalués à 7.000 bêtes, soit une augmentation de 10.000 moutons par rapport à l’édition passée.
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